Le dimanche 10 septembre dernier, au cours d’un entretien accordé à la rédaction de Gabonclic.info, Lionel Engonga, président de l’organisation non gouvernementale SOS Prisonniers Gabon, est longuement revenu sur la libération de plusieurs détenus politiques. S’il se dit très ravi, il souhaite que la démarche se poursuive pour les autres encore dans les geôles.

Malgré quelques remarques négatives à l'endroit du président de Transition Brice Clotaire Oligui Nguema, l’on peut reconnaître en ce dernier quelques décisions majeures et courageuses prises depuis son avènement à la tête de l’État. En effet, depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, une batterie de mesures louables et appréciées par bon nombre de Gabonais ont été prises. Parmi celles-ci, il y a la libération de plusieurs détenus politiques. Un acte qui a touché le cœur de l’Organisation non gouvernementale SOS Prisonniers Gabon, qui milite pour le bon traitement des personnes incarcérées dans les prisons du Gabon. Ce, malgré les menaces et intimidations.

« La première impression que j’ai à chaud, c’est un sentiment de joie, de satisfaction et de remercier avant tout le président de la Transition, qui est venu faire justice à toutes ces personnes qui étaient arbitrairement privées de liberté. Cela aussi montre que notre justice a détruit plusieurs vies », a-t-il déploré. Avant d’ajouter : « Aujourd’hui, il reste encore beaucoup de personnes en prison. C'est pourquoi, j'invite encore le président de la Transition à aller au-delà de l’acte qu’il a déjà commencé. C’est vrai qu’il a promis de libérer tous les prisonniers d’opinion. Mais nous, en tant qu’acteurs des droits de l’homme, en tant qu’acteurs de la défense des droits des personnes physiques incarcérées, nous sommes heureux de voir toutes ces personnes, arbitrairement incarcérées, retrouver leur liberté », a-t-il indiqué.

Pour Lionel Engonga, Brice Laccruche, son frère, Justin Ndoudangoye, Ikea Ngouoni et même le lieutenant Kelly Ondo doivent tous être mis en liberté.

Elzo Mvoula