Dans une vidéo virale sur les réseaux sociaux, un agent de la police s'en prendrait à un agent de la Société d’énergie et d’eau du Gabon. Si les cause de la rixe n’est guère connue, la scène est tout au de même avilissante pour ses deux compatriotes.

Dans la scène, tout laisse croire que l’agent de la police judiciaire voudrait abuser de sa fonction pour intimider l’employé de la SEEG. Selon les échanges entre les deux hommes, il ressort que l’agent de la SEEG affecté aux réparations des fuites d’eau se trouverait sur un point où est situé le compteur d’eau de l’agent de la police judiciaire. Le policier ne comprendrait pas le temps mis par le plombier pour procéder à la réparation des compteurs d’eau. Ce dernier, qui n’a guère apprécié le ton utiliser par le policier, répond qu’il n'a guère d’observation à recevoir de son interlocuteur, même si celui-ci est de la police judiciaire, vu que ce n’est point la police qui réglemente les horaires de travail à la SEEG.

Les deux hommes sont presque arrivés à une empoignade, vite séparée par les voisins. Une situation qui remet au goût du jour l’honorabilité de certains fonctionnaires de l’Etat. Est-il normal qu’un agent de police, fusse-t-il de la police judiciaire, profite de sa fonction pour s’attaquer à un citoyen dans l’exercice de sa profession ? Un comportement qui rabaisse fortement la fonction d’une police appelée à sécuriser les populations et leurs biens. « La crainte du gendarme est le commencement de la sagesse », déclare les Saintes Ecritures. Mais qu’en est-il lorsque le gendarme (ici cette arme est assimilée à la police), voudrait régler ses comptes en s’appuyant sur ses qualités ? La crainte à laquelle le corps a droit se transforme rapidement en haine. Alors la loi, au nom de laquelle la police fonctionne, se trouve bafouée par ses agents.

Il n’est un secret pour personne que les agents de la SEEG soient tout aussi de véritables irresponsables. Rien qu’à voir l’état des tuyauteries à travers la ville de Libreville, on se demanderait si ce sont véritablement des professionnels employés par la SEEG. Certains quartiers sont privés d’eau pendant des semaines pour les uns, des mois pour d’autres. Pendant ce temps, des rues sont inondées par les tuyaux endommagés, laissant coulant le précieux liquide au désespoir des habitants des quartiers. Est-ce cette colère qui a débordé chez l’agent de la PJ ? Ou bien celui-ci a-t-il voulu abuser de sa position pour régler ses comptes avec la SEEG par l’intermédiaire de son agent ? Seuls les deux protagonistes connaissent la réponse.

Toujours est-il que pour le respect du corps de la police judiciaire, ses agents devraient être des exemples en matière de non-violence à l’égard de la population. La violence ne réglant rien, il serait dommage que la police soit indexée de violente contre la population qu’elle censée protégée. Tout ce que les Gabonais demandent aujourd’hui à ce détachement de la police nationale, c’est de les débarrasser des brigands et autres cambrioleurs qui écument les rues et même les domiciles. Le reste est véritablement désolant.

Elzo Mvoula