Pour faciliter la circulation au niveau du Lycée National Léon Mba et au Lycée d’État de l’Estuaire (Paul Indjendjet Gondjout), la construction de deux passages piétons a été initiée. Le premier ouvrage a été inauguré l’année dernière en fanfare sous l’ancien régime. Le deuxième reçoit les dernières retouches avant son ouverture officielle. Sauf que voilà, une catégorie de personnes a été curieusement oubliée.

C’était un vieux projet et c’est finalement en 2021 que les travaux des deux passerelles ont débuté. Après plusieurs mois de construction par la société Ecowood, une petite et moyenne entreprise, celle du Lycée d’État, a été inaugurée au mois de février 2022, alors que celle du Lycée National Léon Mba est en phase terminale. Si le projet vient mettre fin aux multiples bouchons à ces endroits, l’on peut relever plusieurs manquements. D’abord, un fait majeur frappe à l’œil : il s’agit des personnes vivant avec un handicap. Au Gabon et sous d’autres cieux, lors de la construction d’un tel projet, les ingénieurs commis à la tâche prennent toutes les précautions pour mettre tout le monde à l’aise. Par la conséquence de cet oubli, certaines personnes sont obligées d’effectuer un grand détour avant l’échangeur du Lycée d’État. Une véritable perte de temps et d’effort inutile.

À cela s’ajoute la qualité des matériaux utilisés pour la construction. Si les passerelles ont été faites avec les bois du Padouk, Mouvingui, Ozigo et le Tali pour valoriser les essences du pays, personne n’est sans ignorer qu’au Gabon, l’entretien d’un bâtiment n’est pas souvent suivi. La qualité des bâtiments administratifs à travers le pays en est un témoin tangible. À certains endroits, la peinture sur le bois commence déjà à se détériorer. Aujourd’hui, les interrogations hantent l’esprit de nombreux compatriotes. Pendant combien de temps vont tenir ces passerelles, contrairement à celles faites en fer au niveau de Plein-Ciel et du carrefour Sni à Owendo ? La situation des personnes ayant un handicap va-t-elle trouver une solution ? Pour le moment, aucune réponse n’est donnée.

Elzo Mvoula