Gabon/Concertation politique : Laissée pour compte, la société civile en colère

Par Brandy MAMBOUNDOU / 13 fév 2023 / 0 commentaire(s)
Les leaders du COTED-Gabon.

Dans un communiqué de presse signé conjointement de Georges Bruno Ngoussi, président du Conseil d’administration et Georges Mpaga, Secrétaire exécutif du Consortium de la Société Civile Pour la Transparence Electorale et la Démocratie au Gabon (Coted-Gabon), en date du 12 février 2023.

Les leaders de la société civile fustigent leur mise à l’écart, non seulement de la concertation politique qui a débuté le 13 février 2023 au Palais Rénovation de Libreville, mais aussi le renouvellement du bureau du Conseil gabonais des élections (CGE).

La Société civile, les mouvements et associations des jeunes ne cessent de monter au créneau pour dénoncer leur mise à l'écart au sujet de la concertation politique, qui a débuté ce lundi &3 février à la présidence de la République. En effet, la réaction du COTED-Gabon, par le Révérend Georges Bruno Ngoussi et ses collaborateurs, ne s’est pas fait attendre. « Force est de constater que ces assises qui auraient dues revêtir un caractère inclusif avec l’implication de toutes les forces qui participent au processus démocratique, notamment les organisations de la société civile (les ONG, les associations, les confessions religieuses, les syndicats, les mouvements et organisations des femmes, les leaders d’opinion, les journalistes, les universitaires etc.) s’est transformée en conclave exclusivement réservé aux partis politiques, en violation des principes et règles démocratiques, contenus dans la Constitution gabonaise et fondés sur l’article 25 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques », a-t-il indiqué.

Aussi, pour le COTED-Gabon, le climat de cette « messe politique » laisserait transparaitre une forme de « clientélisme » et une manière pour le régime de « fermer les portes » à tout processus inclusif, impliquant l’ensemble des forces démocratiques dont la société civile. Selon Georges Bruno Ngoussi, il serait notoire de souligner « que plus de 75% des partis politiques invités par Ali Bongo n’ont d’existence que de nom, sans base politique et assises territoriales. Ils n’ont pas, pour le plus grand nombre, de sièges permettant de les localiser. Il s’agit en réalité de partis politiques essentiellement versés dans le clientélisme et la corruption politique, qui ont montré leurs limites depuis la conférence nationale de 1990, pour répondre aux réelles attentes et besoins des Gabonais qui plongent de plus en plus dans la misère et la pauvreté absolue ».

La société civile en générale, le Coted-Gabon en particulier entend mener plusieurs actions pour « contrecarrer » tous ceux qui voudraient bloquer le processus démocratique lors de ces élections multiples. Comme la mise en place, semblablement au Kenya, en République Démocratique du Congo, au Sénégal, au Bénin et au Ghana, de son propre dispositif de suivi de centralisation et de compilation des résultats des élections bureau de vote par bureau de vote, la mobilisation des citoyens pour défendre la démocratie et s’opposera à toute tentative d’entrave au processus démocratique par des moyens illégaux et bien d’autres actions.

Elzo Mvoula

Article du 13 février 2023 - 10:59pm
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