Comme chaque année, le Gabon et tous les pays africains célèbrent, le 7 juin, la Journée africaine des frontières (JAF) instituée par la Recommandation de la 2ème Conférence des ministres africains en charge des questions de frontières, en mars 2010 à Addis-Abeba et entérinée par la 17ème session ordinaire du Conseil Exécutif, tenue à Kampala en juillet 2010. Cette année, le ministère gabonais de l’Intérieur et de la Sécurité met un accent particulier sur cette célébration.

Cette année, le thème est évocateur à plus d’un titre : « Eduquer une Afrique adaptée au 21ème siècle : construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, durable et pertinent pour l’Afrique ». En plus du discours circonstanciel qui sera prononcé par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, un colloque se tiendra autour de quatre thématiques en rapport avec le thème central de la JAF, à savoir : « la construction historique des frontières gabonaises. La situation des frontières gabonaises en 2024. La problématique éducative dans les marges frontalières du Gabon et état des lieux des infrastructures scolaires dans les marges frontalières du Gabon. Ces thématiques seront animées par des experts frontières et des universitaires, sous la modération du ministre de l’Intérieur en charge de la gouvernance des frontières ».

Le communiqué de presse rappelle que « le Gabon partage d’une part, un linéaire frontalier terrestre de 353 kms avec la Guineée-Equatoriale au Nord-Ouest ; 295 kms avec le Cameroun au Nord et 1918 kms avec le Congo du Nord-Est au Sud, et d’autre part, des frontières maritimes avec le Congo au Sud-Ouest, Sao-Tomé et Principe à l’Ouest, et la Guineée-Equatoriale au Nord-Ouest ».

Le document du ministère de l’Intérieur précise : « Afin de maintenir cette concordance, notre pays, en collaboration avec ses voisins et lors de réunions bilatérales spécialement consacrées aux questions frontalières, s'est engagé́ dans une démarche progressive et convergente pour résoudre les nombreuses incompréhensions observées le long de nos frontières communes. Les caractéristiques de cette approche se concentrent sur plusieurs objectifs fondamentaux, tels que : la réaffirmation conjointe du tracé des frontières, conformément aux dispositions internationales, régionales en tenant compte des réalités présentes dans ces zones. L’identification, l’évaluation des vulnérabilités, l’anticipation des crises et la réaction rapide face à̀ celles-ci. La sécurisation conjointe des espaces frontaliers par la mise en cohérence de nos procédures respectives et par une plus grande concertation».

Enfin le communiqué relève aussi que « La Journée Africaine des Frontières» a été aussi instituée pour sensibiliser les Institutions des Etats, les populations, les forces vives, la Société́ civile, les universitaires et les Communautés économiques régionales sur une réalité́ incontournable : aucun Etat n’existe sans territoire, et aucun territoire n’est viable sans frontières ».

Elzo Mvoula