Litige foncier à Plaine Ayeme : Plusieurs jeunes de l’église VLR agressés par les forces de l’ordre

Par Brandy MAMBOUNDOU / 05 avr 2022 / 0 commentaire(s)
Certains des jeunes qui ont été violentés.

L'affaire continue de faire grand bruit. Les événements déplorables qui ont eu lieu au niveau de la Plaine Ayeme, à une vingtaine de kilomètres de Libreville, sur la nationale 1, durant quasiment deux jours. 

Après une descente sur le terrain de Linda Bongo Ondimba qui aurait été là pour jouer le rôle de la « médiation » suite à une plainte d’une dame qui dit être victime de « vol de terrains », l’affaire aurait pris une autre tournure. Là-bas, une affaire de foncier toujours devant la justice serait passée à la bagarre. Plusieurs jeunes de l’église auraient été victimes d’une « agression physique ». Certaines personnes prétendent que cette église est une « secte ».

Ce qui n’a pas été du goût des responsables de l’église ministère de la vérité pour une liberté réelle (VLR). Pour l’homme de Dieu, il ne suffit pas d’avoir un smartphone et prétendre connaître la vie chrétienne. Pire, il fustige cet « abus » d’autorité de la part de la sœur d’Ali Bongo, président de la République. C’est ce qui ressort de la conférence de presse de cette assemblée de Dieu du jeudi 31 mars 2022 dans la commune d’Akanda.

Le déroulement des faits

Le lundi 28 mars 2022, alors que plusieurs jeunes de l’église qui ont décidé de suivre une formation en électricité pour certains et en maçonnerie pour d’autres voient débarquer une dame accompagnée de quelques agents de forces de l’ordre assurant visiblement sa sécurité faire irruption sur une parcelle appartenant au ministère chrétien. En effet, à entendre les victimes de la « maltraitance », il s’agit de Linda Bongo ondimba, la sœur d’Ali Bongo.

Celle-ci aurait souligné qu’elle voulait voir le terrain qui ferait l’objet de nombreux conflits. Remonté par l’intrusion de cette dernière, l’un des responsables de l’église va exiger un document lui permettant d’effectuer sa visite. Sauf que cette dernière n’aurait rien présenté. Évitant tout bruit, elle se serait retirée de la parcelle. Mais alors que tout semblait rentré dans l’ordre, le mercredi 30 mars, les jeunes en formation vont voir arriver des forces de l’ordre armées, en présence de la même Linda Bongo Ondimba.

Agression physique des agents de force de l’ordre

Jusqu’à présent, « nous ne savons pas les raisons précises de notre arrestation. Dans l’après-midi de mercredi, nous avons reçu la visite de toute une délégation avec un véhicule de la police qui est venue sur notre site de Plaine Ayeme. Il semblerait que nous avons eu une attitude agressive à l’endroit d’une autorité le lundi sur le site. Ce qui n’est pas le cas, les photos et les vidéos prouvent que nous avons eu une attitude pacifique. Nous sous sommes justes opposés par rapport aux choses qui voulaient nous être imposées. Ils sont venus nous ramasser. Ils m’ont arrêté alors que j’étais en train de revenir sur le site. Ils m’ont menotté dans leur véhicule de police », a dénoncé Ngoha Akouré Yorrick Murphy, pasteur et victime des agressions.

Plusieurs jeunes disent également avoir été battus avant de monter à leur tour dans les véhicules. « En descendant, j’ai croisé Madame Linda qui parlait à mes sœurs tout en leur attribuant des âges qu’elles n’avaient pas. Après on m’a demandé de monter dans le camion. En partant, il y a un monsieur de la police qui a tapé mes sœurs avec du bois. Il m’a également frappé au niveau du bras à plusieurs reprises. Et à un moment donné, je ne ressentais plus mon bras », a raconté Pedroso Abril Ana, une autre victime.

Dess BOMBE

Article du 5 avril 2022 - 12:15pm
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