Mali : Les assistants électoraux de la MINUSMA réclament des arriérés de salaire
Le vendredi 1ᵉʳ septembre 2023, les assistants électoraux de la division des affaires électorales de la Minusma ont organisé une marche devant son quartier général à Bamako, pour réclamer le paiement des deux mois de salaire après la suspension verbale de leur contrat. Notre équipe qui était sur place a tendu son micro à leur porte-parole, Seydou Cissé, qui nous explique leur situation dans les détails.
C’est au nombre de 162 agents assistants électoraux qui réclament leurs salaires de deux mois, parmi eux 160 étaient déployés sur le terrain pendant l’élection référendaire. « C’est surprenant, du côté des Nations-Unies, que des employés soient obligés de réclamer des droits, alors que nous nous référons à cette organisation. Nous pensons que c’est elle la source du droit », a déclaré le porte-parole des assistants.
Selon Cissé, c’est dans ce cadre qu’eux, les assistantes et les assistants, sont venus réclamer leurs deux mois de salaire après à la suspension d’un contrat de cinq mois qu’ils avaient signé et exécuté jusqu’à son terme. « Mais malheureusement, depuis deux mois de la suspension, nous n’arrivons pas à avoir ces montants », a déclaré Seydou Cissé, qui explique qu’ils avaient, au préalable, adressé des correspondances au premier responsable de la mission onusienne au Mali afin qu’il soit mis au courant de leurs revendications. « Avant cette sortie, nous avions déjà fait des tentatives. On a adressé des lettres au niveau de notre hiérarchie, au niveau du représentant spécial. Malheureusement, nous avons été bloqués et à la dernière minute, quand nous avons rencontré son directeur de cabinet, il nous a renvoyé à notre directeur de division », a-t-il expliqué avant de poursuivre : « quand nous l’avions rencontré également, il nous a fait croire qu’il n’y a plus d’argent pour nous et que nous devions laisser tomber cette lutte. Nous avons fait une dernière tentative, celle de voir le représentant spécial et de lui adresser une lettre. Sa secrétaire particulière a refusé catégoriquement de prendre la lettre, prétendant que nous avons causé trop de problèmes à la MINUSMA. » Selon le porte-parole, leur premier acte, à cette occasion, était de mener leur action, juste avec des banderoles et des actions bien spécifiques. « C’est notre mot d’ordre et c’est la raison de notre sortie », a-t-il dit.
Par ailleurs, le porte-parole, Seydou Cissé a souligné que les agents électoraux ont été déployés sur l’ensemble du territoire national. « Avec des risques et tous les périls possibles, nous avons assisté les différentes coordinations de l'AIGE locale et régionale, et nous avons travaillé étroitement avec elles dans la réussite de ce referendum », a-t-il affirmé. Pour lui, ils ont fait tout cet effort pour atteindre cet objectif. « En nous remerciant, toujours par la non-disponibilité de nos deux mois de salaire, nous avons décidé de sortir pour les réclamer pacifiquement », a-t-il conclu.
Hamadoun Alphagalo (de notre correspondant permanent au Mali)
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