Gabon/Acharnement contre les médias : Georges Mpaga met en garde les « apparatchiks » du système déchu

Par Brandy MAMBOUNDOU / 13 nov 2023 / 0 commentaire(s)
Georges Mpaga, le secrétaire exécutif du ROLBG.

Dans un entretien accordé à la presse le week-end dernier, Georges Mpaga, Secrétaire exécutif du Réseau libre des organisations pour la bonne gouvernance (Rolbg) est longuement revenu sur ce qu’il qualifie d’acharnement contre les médias. Pour lui, les plaintes des personnes souvent responsables de la situation critique dans laquelle est plongé le pays ne devraient pas avoir droit de cité. Il estime que la presse devrait être « la ligne rouge » à ne pas franchir en cette période transitoire.

« La liberté de la presse est quelque chose de sacré. Les criminels qui ont travaillé avec le PDG, qui ont participé à la forfaiture du régime d’Ali Bongo, pendant 14 ans et qui ont même participé à la falsification de la dernière élection, n’ont pas le droit de se prononcer », a dénoncé le président du ROLBG. Pour Georges Mpaga, la Haute autorité de la communication devrait se militer à la protection des journalistes et non le contraire.

Toujours dans la défense des droits de l’homme et des médias en particulier, l’actuel membre du bureau du Conseil économique, social et environnemental (CESE) met en garde les hommes et femmes tapis dans l’ombre qui voudraient mettre la pression sur la presse. Car dit-il, si cela continue, « nous allons, dans ce cas, réveiller les vieux dossiers qui sont encore pendant dans les tribunaux. Nous savons quels sont les gens qui ont participé au pillage, à la gabegie et qui ont des comptes à rendre. Nous ne faisons pas la transition pour effacer les erreurs du passé. La transition doit être aussi l’occasion pour la justice de se saisir des dossiers. La justice doit faire son travail. Que ceux qui ont pillé l’État, ceux qui ont commis des crimes répondent de leurs actes », a-t-il déclaré.

Pour Georges Mpaga, les médias constituent une ligne rouge à ne pas franchir. « Les médias sont les principaux vecteurs de la démocratie. Les médias sont au cœur de la démocratie lorsqu’il y a des élections. La liberté de la presse est le baromètre d’un système démocratique, ainsi que la liberté d’expression. Ce sont deux valeurs fondamentales sur lesquelles nous ne transigerons pas. Nous dénonçons tous les apparatchiks du régime qui veulent influencer la liberté de la presse par des méthodes déloyales », a-t-il conclu.

Elzo Mvoula

Article du 13 novembre 2023 - 10:33pm
Article vu "en cours dév"

Nombre de Commentaires (0)

Faites un commentaire !