Malversations financières : Le sulfureux Jean Denis Amoussou a passé sa première nuit au B2
Décidés à traquer tous ceux qui ont longtemps confondu les caisses de l’Etat à leurs poches, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) donnent des insomnies aux malfaiteurs de tous poils ; le général Brice Clotaire Oligui Nguema ayant décidé de poursuivre tous les bandits en col blanc, à quelque niveau qu’ils soient, l’ancien conseiller à la présidence de la République devrait répondre de ses actes devant les tribunaux, avant de rejoindre Sans-Famille.
La légion étrangère serait désormais dans l’œil du cyclone. « Tous ceux qui ont trempé dans la prévarication et les détournements des deniers de l’Etat vont en répondre devant la justice ». C’est quasiment en ces termes que le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a planté le décor de sa gouvernance. Ainsi, depuis le 30 août 2023, date de la prise de pouvoir par les militaires, les auteurs avérés de concussion ou autres délinquants économiques sont surveillés à la loupe.
Jean Denis Amoussou, naguère très influent membre de la très sinistre légion étrangère, logée à la présidence de la République, est tombé dans les mailles du filet des militaires. Il est en détention préventive depuis hier au B2, où il a passé sa première nuit. Ce sulfureux personnage a été de tous les coups tordus, sous le label de la Grande loge du Gabon, l’obédience franc-maçonnique par laquelle les « frères lumières » ont embrigadé Ali Bongo pour mieux piller le Gabon.
Certes, plusieurs Gabonais moyens ne se font pas une image de Jean Denis Amoussou. Car, comme le décrit son entourage, il serait très discret et totalement effacé, mais tout aussi malfaisant. Sa maxime préférée aurait été : « Le secret de notre longévité est de rester dans la chambre du chef et non dans le salon, trop visible !»
Ils étaient donc invisibles dans les couloirs de la présidence, mais omniprésents aux côtés de l’ancien chef de l’Etat. C’est pourquoi, contrairement à son alter-ego et compatriote Maixent Accrombessi, Amoussou passe pour un anonyme dans les milieux gabonais.
Mais c’est sans compter avec l’efficacité des hommes du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), qui ont décidé de traquer tous les fossoyeurs de la République.
Conseiller à la présidence de la République dès l’avènement d’Ali Bongo au fauteuil présidentiel, Jean Denis Amoussou a été propulsé à la présidence de la société Necotrans Gabon. C’est à partir de cette société que le Béninois d’origine tirait toutes les ficelles au profit de sa loge maçonnique. Le Gabon serait ainsi tombé entre les mains d’hommes qui ne se réclamaient nullement Gabonais que lorsqu’ils devraient en tirer profit. Car, selon de nombreux témoignages recueillis dans les coulisses du palais du Bord de mer, la greffe gabonaise par naturalisation express n’aurait pas prise. Les bénéficiaires de cette acclimatation n’en voulaient réellement qu’aux finances du Gabon.
Mais comme le dit un adage, tout a une fin. Ainsi, depuis vendredi 15 septembre 2023, Jean Denis Amoussou est en garde à vue au B2, l’antichambre de la prison de Gros Bouquet. Il devrait répondre de plusieurs actes délictueux, portant sur la prévarication et la délinquance financière. En attendant que son mentor, Maixent Accrombessi tombe aussi dans les filets du CTRI.
Une action vivement attendue par l’ensemble des Gabonais, qui ont passé des années de misère, pendant qu’au même moment, des étrangers sans foi ni loi, au nom de leur attachement aux loges ésotériques, ont mis à mal les finances de l’Etat.
Que le bras de la justice ne tremble point.
Brandy Mamboundou
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