Après la mobilisation monstre du samedi 02 mars, les partisans de Diomaye Président veulent remettre le couvert. La conférence des leaders de la coalition appellent l’ensemble de l’opposition sénégalaise à s’unir pour exiger l’élection présidentielle avant le 02 avril prochain.

L’opposition sénégalaise n’en démord guère. Après l’appel au rassemblement, lancé par la plateforme Diomaye Président et qui a été largement suivi, ses leaders ont demandé à leurs partisans de continuer la lutte jusqu’à la satisfaction des revendications du peuple, notamment la tenue de l’élection présidentielle aux dates constitutionnelles. Pour la conférence des leaders de Diomaye Président, le rassemblement de samedi dernier a permis au peuple sénégalais de manifester son désaccord face aux manœuvres de Macky Sall, qui risquent de plonger le Sénégal dans le chaos. Tout en exprimant sa solidarité envers les victimes des heurts survenus lors de cet événement et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Les heurts

En effet, des heurts entre les partisans d’Ousmane Sonko et ceux de Khalifa Sall ont émaillé, samedi, la grande mobilisation. Malgré l’autorité obtenue des autorités pour son organisation le rassemblement s’est terminé dans la confusion, lorsque un télescopage a mis aux prises des partisans des deux leaders politiques. D’où le regret de la plateforme « Diomaye Président. « La coalition est du reste peinée par les incidents du 02 mars qui visent clairement à diviser l’opposition au profit de Macky Sall. Les attaques récentes de certains leaders de l’opposition contre le PASTEF, suite à l’affaire Maïmouna Ndour Faye vont aussi dans le même sens », a éclairé la coalition. Et d’exiger plus de sécurité et de cohérence, avec une charte de bonne conduite entre les partisans de l’opposition. « Nous avons besoin de sécurité collective dans les différentes plateformes avec des acteurs liés par une charte les engageant à respecter un ensemble d'obligations en vue du maintien de la cohésion de groupe », a estimé Diomaye Président.

Les heurts de samedi dernier trouvent leur origine depuis que l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, a accepté, en mai 2023 un dialogue avec le président Macky Sall, à l’issue duquel Karim Wade et lui ont recouvré leur éligibilité. Ousmane Sonko qui avait conclu une alliance avec Khalifa Sall, avait refusé de participer à ce dialogue, qu’il considérait comme une manœuvre du pouvoir à diviser l’opposition. C’est pourquoi, pour amener les deux bords à une entente pour la même cause, « la coalition Diomaye Président, tout en appelant à l’unité des forces de résistance et à la poursuite de la mobilisation pour obtenir une date pour l’élection avant le 2 avril, renouvelle à cet effet son invite au conseil constitutionnel à prendre toutes ses responsabilités pour le respect de l’ordre constitutionnel ». sinon, avertissent-ils « L’avenir du pays en depend ».

Brandy Mamboundou