Ainsi croit fermement cet homme politique, chef de file du Bloc des centristes Gaïndé (BCG). Du haut de ses 78 ans, celui qui a été membre de la direction du Parti démocratique sénégalais (PDS) de Maître Abdoulaye Wade suit attentivement la situation sociopolitique au Gabon dont il se félicite de l’action menée par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema à la tête de son pays depuis le 30 août dernier. Rencontré à l’hôtel Azalaï où se déroulent les 50èmes assises de l’Union internationale de la presse francophone (UPF), cet ancien fondateur et premier directeur de publication du journal Sopi (changement) du PDS, se désole des carences infrastructurelles de notre pays et souhaite que l’actuel tenant du pouvoir y remédie. Lecture !

Gabonclic.info. Monsieur Diaz, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Jean-Paul Diaz : je m'appelle Jean-Paul Diaz, j'ai été ministre au Sénégal, mon pays. J'ai été membre du Parlement en tant que député, vice-président de l'Assemblée nationale, conseiller municipal de la ville de Dakar. Aujourd'hui, le maire de Dakar c'est mon fils. Je suis venu ici à l'hôtel pour saluer l'ancien président du Cap-Vert (Jorge Carlos Fonseca, ndlr) qui est un ami, puisque ma famille est d'origine cap-verdienne.

Que savez-vous du Gabon ?

Je suis souvent Gabon 24. Quand je dis souvent, c'est depuis les événements du 30 août 2023, et je suis vraiment satisfait, en tant qu'Africain, de la situation qui se déroule au Gabon avec le général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Justement, qu’avez-vous à lui dire ?

Je voudrais profiter de votre journal pour le saluer et lui manifester ma sympathie, mon admiration ; lui demander de continuer dans la voie qu’il s'est tracée et souhaiter aussi que le moment venu, qu’il soit candidat. C'est mon point de vue. Je ne connais pas tous les textes de la Transition, mais s'il y a une possibilité, il devait être candidat. Il a rassemblé la Nation gabonaise, fait appel à des gens qui avaient servi le pays, qu'on pouvait rejeter éventuellement. Il a fait aussi appel à ce qu'on peut appeler l'opposition de l'époque, et je pense que c'est un homme de rassemblement. J'ai vu ce qu'il a fait pour les écoles, les élèves, les infrastructures et pour l’apaisement à tous les niveaux. 

Quelles peuvent être, à votre avis, les priorités dans les actions à entreprendre au Gabon ?

Je pense que le moment est venu pour développer les infrastructures. S'il a besoin d'avis et de conseils, il devrait se rapprocher de l’actuel président sénégalais, puisque le mois prochain ou dans deux mois, on change de président au Sénégal. Macky Sall pourrait lui donner des indications et lui tracer des pistes pour obtenir les moyens de développer les infrastructures. Parce que lorsqu’on voit le Gabon, avec toutes les possibilités dont il dispose depuis toujours, depuis, en fait, très longtemps, et qu'on constate qu'il y a des problèmes de routes, je crois que le Gabon aurait dû dépasser cela depuis longtemps. Et je pense que le général Oligui Nguema devra permettre au Gabon de dépasser cette carence en infrastructures routières. C’est ce que je voulais dire simplement, le saluer et saluer tous les Gabonais.

La communauté internationale voudrait mettre le Gabon au ban de la société à cause de cette prise de pouvoir par l’Armée, quel est votre point de vue ?

Je voudrais aussi que le général poursuive ses contacts avec ses homologues de la sous-région. A ma connaissance, il n'est pas encore venu en Afrique de l'Ouest. Mais du point de vue diplomatique, il doit se préparer et venir en Afrique de l’Ouest. En tant que parlementaire du parti majoritaire à l'Assemblée nationale, je pense que ce qu'il a fait ou qu'il a été obligé de faire, ce n'est pas un coup d'État. Il l’appelle « le coup de libération », parce que s'il ne l'avait pas fait pour le Gabon, il aurait été obligé de faire la sale besogne pour le compte de quelqu'un d'autre (Ali Bongo, ndr), qui ne le méritait pas et qui aurait dû partir. A partir du moment où Dieu lui avait mis des difficultés, il aurait dû partir et ne pas se présenter (à la Présidentielle d’août 2023, ndlr). Le général Oligui Nguema peut vraiment aider, sincèrement, le Gabon à aller de l’avant, à assumer son essor vers la félicité.

Randy Karl Louba (envoyé spécial à Dakar)