Transport urbain : Serges Bertrand Bekalé et les siens n’en peuvent plus !

Par Brandy MAMBOUNDOU / 30 mar 2022 / 0 commentaire(s)
Les taximans n'en peuvent plus des tracasseries policières.

Formation douteuse, tracasseries policières, racket… Tel est le cocktail explosif qui pourrait amener les professionnels du transport urbain à un débrayage dans les prochains jours.

Va-t-on progressivement vers une grève dans le transport urbain ? Voilà une question qui taraude les esprits de plusieurs Gabonais qui suivent l’actualité avec un regard analytique. Les évènements qui se succèdent les uns après les autres en disent long. Entre le ministère de l’Intérieur, qui souhaite faire une formation aux premiers secours tout en exigeant un montant, et les transporteurs qui dénoncent une énième arnaque, le climat reste plutôt tendu. A entendre les transporteurs, l’idée de former semble louable. Mais de là à vouloir imposer un montant à la charge des taximen ne paraît pas logique. C’est en tout cas ce qu’a dénoncé l’ensemble des adhérents de la Fédération des syndicats des transporteurs gabonais (Fesytrag), par la bouche de son président Serges Bertrand Békalé, lors d’une assemblée générale qui s’est tenue à Libreville le samedi 26 mars dernier.

Depuis plusieurs années, les acteurs du secteur des transports disent faire face à des nombreuses tracasseries aussi bien d’ordre policier, gendarme, qu’administratif. Les contrôles routiers seraient devenus des « péages » dans lesquels, chaque transporteur devrait systématiquement payer une certaine somme. Celle-ci serait similaire à un « impôt » payable sur tous les 200 mètres. Les montants déboursés par jour commenceraient à agacer les transporteurs qui disent verser un montant avoisinant les 15.000 Fcfa par jour. « À cela s’ajoute la concurrence déloyale que nous livrent désormais les transporteurs clandestins, avec la bénédiction des maires. Le collage du numéro de portière dans chaque mairie, des publicités qui sont imposées aux transporteurs sans un retour, l’occupation des espaces sur nos véhicules », a fustigé Serge Bertrand Bekalé, président de ladite fédération lors d’un entretien accordé à la presse.

Malgré les difficultés citées plus haut, ces pères de famille n’ont jamais laissé leurs activités. Bien au contraire, ils ont continué avec plus d’ardeur. Mais aujourd’hui, disent-ils, le point qui fâche serait le retour de la formation aux premiers secours que voudrait « imposer » le ministère de l’Intérieur aux transporteurs sans l’implication du ministère des Transports qui est pourtant le département ministériel responsable de ce secteur d’activité. « Nous constatons avec grande surprise, le retour de l'imposition des formations aux gestes de premiers secours. Toutes ces violations flagrantes contre les droits des transporteurs, ne peuvent perdurer et nous laisser sans réaction. Nous savons que de nombreux syndicats sont aujourd'hui devenus très amis avec tous ceux qui traquent les taximen, qui abusent des droits des taximen et font des taximen des esclaves des policiers et des gendarmes et autres », a-t-il déploré.

Au regard de ce qui précède, les membres de la Fesytrag mettent en garde les concepteurs de cette formation aux gestes de premiers secours. Car, ils ont promis d’enter en grève générale illimitée si cela venait à être imposé. Le ministre de l’Intérieur gagnerait à mieux présenter le projet à l’ensemble des partenaires sociaux plutôt que choisir un seul.

Brandy MAMBOUNDOU

Article du 30 mars 2022 - 3:18pm
Article vu "en cours dév"

Nombre de Commentaires (0)

Faites un commentaire !