Trois questions à Djos Kierigouo Président du syndicat libre des commerçants du Gabon (Sylicog)
Monsieur le Président Pouvez vous nous parler de la situation actuelle entre les opérateurs économiques et la mairie de Libreville ?
Je voudrais à l’entame de mon propos m’incliner devant la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie lors du naufrage au large des côtes de Libreville. C’est un deuil collectif qui ne laisse personne indifférent. Pour répondre à votre question je suis très triste parce que notre pays aujourd’hui n’a plus des personnes capables de suivre la vision des plus hautes autorités. Tout est fait pour s’enrichir et prendre l’argent auprès des honnêtes contribuables. Le président de la République, Son Excellence Ali Bongo ondimba, a pris une mesure salvatrice de mettre sur pied un concours du meilleur Arrondissement de Libreville et dans d’autres communes de l’intérieur du pays. Malheureusement, cette mission et vision du chef de L’Etat, prend une autre tournure. Cette opération tourne maintenant autour de l’argent il faut payer les amendes qui ne sont nullement inscrites dans la loi de finances et qui en conséquence ne font pas partie de la parafiscalité. Les montants varient de 50.000f à 500.000f . Nous ne savons pas où va cet argent. Au lieu de sensibiliser les opérateurs économiques de mettre leur devanture propre, Hélas ! nous assistons aux intimidations. Nous remarquons que cette mission vise uniquement les opérateurs économiques pas d’autre citoyen. Est ce la vision du président de la République ? Nous disons que nous allons organiser une grande assemblée générale pour certainement tout paralysé si cette provocation persiste.
Toujours les mêmes revendications. Que disent les autorités municipales ?
Nous constatons qu’il ya une complicité au niveau des mairies d’arrondissement et de l’hôtel de ville. Voyez vous, on parle du concours de l’arrondissement le plus propre. Que fait la mairie de Libreville dans ce cas ? On ne peut pas être juge et partie. Au lieu que ce soient les mairies d’arrondissement qui interpellent les opérateurs économiques. c’est plutôt l’hôtel de ville qui le fait. Donc c’est une stratégie pour prendre l’argent aux opérateurs économiques par l’intimidation et la terreur. La mairie de Libreville ne connaît qu’une seul chose l’argent. Et cet argent ne sert à aucun investissement Public au niveau de la municipalité. C’est l’argent qui rentre dans les Poches des individus.
Votre mot de fin
Je voudrais interpeller les plus hautes autorités du pays en tête dequel le chef de l’Etat pour.lui dire Monsieur le p ésident de la République qu'il y a des individus qui profitent de lui au niveau de la mairie de Libreville pour se remplir plein les poches. Les services de renseignements doivent faire leur travail pour mieux le renseigner. Rien ne va en ce moment entre les opérateurs économiques et la mairie de Libreville. Tous les jours nous assistons aux intimidations et abus de tout genre. Il faut que ça cesse. Il y a le temps des hommes et le temps de Dieu.
Je vous remercie
Interview réalisée par Vichanie Mamboundou
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