La dernière étape de l’excursion des huit journalistes gabonais à Seattle, aux États-Unis, du 3 au 7 février dernier, s’est révélée une expérience enrichissante. Ils ont eu l’opportunité de découvrir une gestion des médias opposée à quelques points à celle en vigueur au Gabon. 

Le système américain, basé sur le soutien des entreprises, des organisations non gouvernementales et des fondations, offre plusieurs avantages. En effet, outre les publicités, il y a des avantages fiscaux. Les entreprises et organisations qui soutiennent les médias bénéficient d’une réduction d’impôts, encourageant ainsi la philanthropie. Les fondations des hommes et femmes riches sont également compris dans le lot. À cela s’ajoute la participation des communautés. Les médias organisent des appels à contributions et incitent les citoyens à soutenir financièrement leur travail, favorisant ainsi leur ancrage local. Comme l’ont expliqué les responsables du « Seattle Times », le « The Stranger», « Croscut »,  « Converge Média ». Même son de cloche à Kalamazoo (Michigan) et à Washington DC. 

 Si les autres médias se sont un peu montrés réfractaires à la vulgarisation du montant annuel obtenu, le patron du Converge Média, axée généralement sur les informations des afro-américains n’a pas fait dans la langue de bois. Rien que pour 2023, c’est plus de 900.000 dollars de chiffre d’affaires. Soit un peu plus de 540.000.000 FCFA. 

Les journalistes gabonais ont tiré de nombreux enseignements de ce stage. Ils ont appris de nouvelles techniques de rédaction d’articles, compris l’importance des réseaux sociaux et découvert des modèles économiques innovants. Ils retournent à Libreville avec des outils précieux pour améliorer la qualité du journalisme au Gabon. 

 Pour rappel, ce stage a été initié par le président de la Haute Autorité de la communication (Hac) Germain Ngoyo Moussavou. Le but était de renforcer les capacités des journalistes gabonais aux Etats Unis. Le département d’Etat américain a quant à lui pris tout le séjour en charge. Les participants ont, pour leur participation, payé leurs titres de transport. 

Randy Louba