Gabon : Coupures d' internet : nouvelle stratégie pour empêcher les manifestations ?

Par Brandy MAMBOUNDOU / 01 juil 2023 / 0 commentaire(s)

 

Depuis quelque temps, les autorités de plusieurs pays africains ne manquent plus de stratégies pour étouffer des manifestations ou autres contestations populaires. La coupure d’Internet devient monnaie courante dans cette manière d’empêcher les mouvements de protestation et semble devenir une technique antidémocratique pour museler le peuple.

Portée par la téléphonie mobile et les technologies de l’information et de la communication (TIC), la révolution numérique bouleverse l’Afrique positivement. Phénomène global, la révolution numérique a atteint le continent africain tardivement. Elle s’y déploie néanmoins avec rapidité, suivant des modalités singulières, en sautant des étapes. En effet, l’Afrique apparaît encore dans le bas des classements mondiaux en matière de développement des technologies de l’information et de la communication et de l’exploitation de leur potentiel. Cependant, la diffusion des TIC sur le continent, qui date de la fin des années 1990, s’est fortement accélérée au cours des dernières années.

Néanmoins, s’il présente des avancées significatives dans les domaines de l’éducation à travers la possibilité de faire des cours en ligne, dans le domaine de la santé avec la possibilité de se faire consulter à distance, dans le secteur financier avec la possibilité de retirer ou d’envoyer de l’argent depuis son téléphone et bien d’autres secteurs, il apparaît gênant pour les pays qui peinent à avoir une réelle démocratie. La diffusion des mouvements d’humeur, rassemblements populaires, mouvements de contestation en temps réel, devient difficile à gérer. Car, on n’a plus besoin d’attendre un journal télévisé pour être informé.

Au Sénégal, dernièrement, lors de la forte contestation qui avait suivi la condamnation de Ousmane Sonko, faisant plusieurs morts, les réseaux sociaux avaient été suspendus. Rendant difficile la communication dans la capitale Dakar.

Dans cette logique, le Gabon n’est pas en reste. En 2009, lors de la proclamation de l'élection présidentielleanticipée, internet avait été coupé. Pareil en 2016, après une élection présidentielle très contestée dans presque tout le pays. Aujourd’hui, à quelques jours des nouvelles échéances électorales, le peuple Gabonais craint des coupures d’intérêt après l’annonce du vainqueur. Surtout si le peuple ne se reconnaît point dans ce qui va être prononcé.

Elzo Mvoula

Article du 1 juillet 2023 - 9:52pm
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