Ce lundi 30 janvier 2023, le Premier ministre, Alain Claude Bilie By Nze, s’est exprimé sur les réseaux sociaux, notamment sur son compte Facebook, après avoir assisté à la messe de clôture qui marquait la fin de la trentième Conférence épiscopale de l’Eglise catholique, en présence des membres de son gouvernement et des Hauts commissaires de la République. Le constat est qu’il se dégage comme une atmosphère de « guerre froide » au fil des jours entre le gouvernement et le clergé.

C’est le sentiment qui semble se profiler à l’horizon, lorsqu’on parcourt les propos du Premier ministre, après le discours « glacé » à l’adresse de la classe dirigeante actuelle. C’est désormais une guerre des mots. « Le message sur une meilleure prise en compte des questions sociales rejoint les 12 points de ma déclaration de politique générale. Quant aux questions électorales, elles seront abordées lors de la concertation politique décidée par le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba », peut-on lire sur la page Facebook d’Alain Claude Bilie By Nze. Une manière pour le natif de Makokou de répondre aux hommes de Dieu, qui ont décidé de se ranger du côté de ceux qui combattent la mauvaise gouvernance.

Le dimanche 29 janvier dernier, le Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze et une bonne partie de son gouvernement ont assisté à la messe qui a clôturé la trentième Conférence épiscopale des évêques du Gabon. Les hommes de Dieu ont profité de l’occasion pour « tirer à boulets rouges » sur le gouvernement au sujet de la mal-gouvernance et la situation politique, jugées très critiques, avant d’inviter les « enfants de Dieu » à s’impliquer davantage en matière électorale au Gabon. Ils ont clairement appelé les chrétiens et les non-chrétiens à se faire enrôler sur les listes électorales et à sécuriser leurs votes jusqu’au dépouillement des bulletins et l’annonce des résultats.

Pour rappel, lors de son passage, devant les députés, le nouveau Premier ministre avait, entre autres, inviter les confessions religieuses à rester dans leurs domaines de compétences. Une position dans laquelle ceux-ci ne semblent plus prêts à demeurer, lorsqu’ils affirment que « rien n’est au-dessus de Dieu ».

Elzo Mvoula