Gabon : Décès d’un détenu et séquestration du corps

Par Brandy MAMBOUNDOU / 28 oct 2022 / 0 commentaire(s)
Akoulou Mintsa Dany Daniel de son vivant.

Dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Gabonclicinfo, le jeudi 27 octobre dernier, SOS Prisonniers Gabon dit avoir saisi le Commandant en Chef de la Sécurité Pénitentiaire suite à la mort d'Akoulou Mintsa Dany Daniel, âgé de 26 ans, et la séquestration de sa  dépouille à l’hôpital militaire.

Que se passe-t-il exactement à « sans famille » ? Les droits et conditions de vies des détenus sont-ils respectés ? Voilà des questions qui ne semblent pas trouver des réponses positives. Pour preuve, d’après l’ONG SOS prisonniers, un détenu aurait encore perdu la vie à l’hôpital militaire après avoir été gardé pendant plusieurs jours à la prison centrale de Libreville sans des soins de qualité. Le disparu aurait été atteint de la tuberculose. Or, aux dires des parents, le malheureux défuntne souffrait d’aucune maladie à son entrée à la prison centrale de Libreville. Mort aujourd’hui, la dépouille est toujours à la morgue de l’hôpital militaire pour défaut de paiement.

SOS Prisonniers Gabon,  rappelle  que la Règle 24.1 de l’Ensemble des règles minima des Nations-Unies pour le traitement des détenus et l’arrêté 0018 portant règlement intérieur des établissements pénitentiaires au Gabon, affirmentégalement que les détenus doivent bénéficier des soins de santé appropriés. Malheureusement ces dispositions ne seraient pas respectées en milieu carcéral. Avoir accès à la santé ou rencontrer un médecin, à la prison centrale, semble être un luxe réservé exclusivement à une catégorie des détenus. Quand un détenu crie qu’il est malade, il n’est pas pris au sérieux, les agents pensent que c’est un alibi pour celui-ci pour être libéré. D’autres agents n’hésitent pas de répondre  « Tu es un prisonnier, tu peux mourir ici », dénonce Lionel Engonga, président de l’ONG.

Fort de ce qui précède, SOS Prisonniers Gabon, demande à l’administration pénitentiaire de bien vouloir prendre en charge les frais d’hospitalisation du détenu afin que sa dépouille soit transférée dans une pompe funèbre et qu’il bénéficie des obsèques dignes. Aussi, il invite le gouvernement à se pencher sur l’immatriculation des prisonniers à l’assurance maladie pour que plus jamais ce genre de cas ne se reproduise.

Elzo Mvoula 

Article du 28 octobre 2022 - 2:43pm
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