Gabon : Elections 2023, la Cour constitutionnelle a fait son devoir, au gouvernement de tenir le sien
Pour mettre tout le monde d’accord sur toutes les étapes du processus électoral au Gabon, Marie Madeleine Mbourantsouo et les autres membres de la Cour Constitutionnelle ont tenu à instruire le plus grand nombre d’électeurs et d’acteurs politiques sur les règles à suivre avant, pendant et après les élections.
« Mon peuple périt faute de connaissance », déclare les Saintes écritures. Depuis le début de l’année et pendant plus d’un mois, les membres de la Cour constitutionnelle, avec à sa tête le président de la haute juridiction, se sont donnés pour devoir de mettre tous les citoyens sur le même niveau de connaissance des règles électorales. Cette phase de sensibilisation avait pour but d’annihiler toutes les conceptions, jusqu’ici véhiculer dans l’opinion, sur la partialité de la Cour constitutionnelle sur les termes des élections. Surnommée « Tour de Pise », la gardienne de la mère des lois pour démentir toutes ces informations infondées, a tenu à sensibiliser les éventuels électeurs et les acteurs politiques de tous les bords sur le bien-fondé d’une connaissance des règles qui régissent les élections en République gabonaise.
Docteur Marie Marie Madeleine Mborantsouo et les siens ont ainsi tenu à rappeler à l’opinion que la Cour constitutionnelle n’organise pas les élections. Son devoir est de constater la conformité des résultats sortis des urnes et entérinés par l’organe chargé des élections.
La confusion entretenue par le Centre gabonais des élections et le ministère de l’Intérieur, depuis la proclamation du calendrier électoral de cette année, conforte l’idée que tout le désordre, si désordre il y a, vient des administrations chargées de l’organisation des scrutins. C’est pourquoi, aujourd’hui, avec les différents reports de la date des dépôts des candidatures, tout montre qu’il y a péril en la demeure. Car, cette manie à confondre vitesse et précipitation ne saurait être imputable à la Cour constitutionnelle, qui sera certainement appelée en pompier, à la dernière étape, alors qu’il est encore temps de tout faire pour éviter au Gabon une chamaillerie post-électorale. N’est-il pas mieux de prévenir que de guérir ? Le Centre gabonais des élections sera donc tenu pour responsable de tous les embrouillaminis en cours.
Vichanie Mamboundou
Nombre de Commentaires (0)
Faites un commentaire !