Le gouverneur du Woleu-Ntem, par un arrêté pris ce 25 mai, a confirmé la suspension du maire titulaire de la commune d’Oyem. L’intérim sera désormais assuré par le Premier maire adjoint, Alain Christian Pandzou.

La destitution, intervenue le 6 mai, du maire de la commune d’Oyem, Christian Abessolo Menguey, a été confirmée ce jour, par un arrêté du gouverneur de province, Jules Diéki. Selon plusieurs conseillers municipaux, auteurs de la destitution de Christian Abessole Menguey, celui-ci avait été l’objet d’un mécontentement généralisé de ses pairs du conseil municipal. Il lui était reproché le décaissement, entre avril 2022 et février 2023, de la faramineuse somme de 210 millions de nos francs sans l’accord du conseil municipal et la non-réalisation des travaux pour lesquels la somme avait été décaissée.

D’autres sources affirment que la somme en question devrait servir à la réalisation des travaux sur la place des fêtes d’Oyem. Les fonds seraient donc détournés de leur premier emploi. Ce qui aurait constitué, selon les conseillers municipaux, un détournement des deniers municipaux pour des fins non approuvés par le conseil municipal.

C’est donc au terme d’un conseil municipal extraordinaire, le 6 mai 2023, que le maire a été destitué. Le gouverneur de la province du Woleu-Ntem, près de trois semaines après cette décision municipale, a donc pris un arrêté, portant « suspension du maire de la commune d’Oyem ». Confirmant par ce même arrêté que « l’intérim du maire est assuré par Monsieur Alain Christian Pandzou, 1^er maire adjoint ». Affaire débutée, affaire conclue. Pourrait-on dire.

Le commun des habitants de la capitale provinciale du Woleu-Ntem et même plusieurs observateurs se posent tout de même certaines questions : la suspension a-t-elle les mêmes conséquences que la destitution ? Que peut donc attendre le maire suspendu après cette notification officielle ?

Brandy Mamboundou