Oui, répondent en chœur les observateurs du différend familial qui oppose les enfants biologiques du disparu et sa compagne, Antoinette Ndoh. Désormais, c’est devant les prétoires que les deux camps s’affrontent. Fatalement, le disparu doit se retourner dans sa tombe.

Forcément, il n’aurait pas voulu pareille scène après son départ sans retour dans le monde du silence ; incontestablement, il ne souhaitait pas que son héritage fasse l’objet de tant de palabres. Il, c’est le Dr Daniel Louis Akerey décédé le 14 janvier 2021 à la clinique Chambrier. Très connu dans les mondes politique et médical, le disparu a arboré l’écharpe vert-jaune bleu, plusieurs fois, comme député du 1er siège du 5e arrondissement de la commune de Libreville et occupait la fonction de président de l’Ordre des pharmaciens, des années durant. Il était jusqu’à sa mort, le fondateur et propriétaire de la pharmacie « le président » au centre-ville de Libreville. Voilà pour le côté cour de cette disparition !

Côté jardin, alors que le Dr Daniel Louis Akerey venait d’être porté en terre, les palabres ont commencé. Pourquoi ? Pour faire simple, et pour permettre aux uns et aux autres d’avoir le même niveau d’informations, dans cette affaire deux camps s’opposent : il y a d’un côté les enfants biologiques du disparu avec une dame avec laquelle il s’est marié, séparé de corps et divorcé par la suite, jusqu’à son décès ; de l’autre côté, on retrouve Antoinette Ndoh, très connue par les Gabonais pour avoir été le chef du protocole de feu président Omar Bongo Ondimba, des années durant. Avec Adada, le Dr Daniel Louis Akerey n’a eu ni enfant ni s’est marié officiellement, selon plusieurs sources concordantes.

Dès lors, au lendemain du décès de leur père, ses enfants biologiques auraient tenté de faire l’état des lieux de l’héritage de leur géniteur, d’autant plus qu’il n’aurait pas laissé de testament. Ils auraient reçu une fin de non-recevoir de celle qui a partagé les derniers instants du pharmacien. « Après avoir été le chef du protocole de feu Omar Bongo Ondimba, explique l’un des héritiers, c'est avec ce titre qu'elle se permet de faire du trafic d'influence auprès de la famille du défunt et autres en vue de nous spolier, nous les enfants Akerey ».

Selon une source proche de l'entourage  de Antoinette Ndoh refuserait de libérer la maison familiale, s’obstinerait à ne pas faire la lumière sur la gestion à la fois de certains comptes bancaires et de la pharmacie, et s’acharnerait sur le fils Akerey qui défend les intérêts de ses frères et sœurs. Pour ce camp, la loi de 2015 sur les successions est claire : ni neveu, ni amant(e), ni parent… ne peuvent intervenir dans une succession qui ne les concerne pas.

Pour une source proche d’Antoinette Ndoh « pour le moment, nous refusons de dire quoi que ce soit. Nous attendons l’évolution de ce dossier ».

(Affaire à suivre)

Dess BOMBE