Gabon : La société civile invite le CTRI à engager les poursuites judiciaires contre Ali Bongo et ses commanditaires
Le samedi 18 mai 2024, plusieurs organes de la société civile, en tête desquelles le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), le Copil Citoyen et l’Association de lutte contre le risque médical au Gabon (Ascorim), sont de nouveau montés au créneau pour inviter les membres du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) à entamer des poursuites judiciaires contre Ali Bongo, son fils Noureddine Bongo Valentin, Léa Bongo Valentin et Gagan Gupta pour des faits présumés de blanchiment d’argent, corruption et de détournements
Depuis quelques jours, des faits accablants inondent la toile et principalement les réseaux sociaux. En effet, les anciens proches d’Ali Bongo, principalement son épouse, ses enfants et sa belle-fille, sont soupçonnés d’avoir blanchi des capitaux et d’avoir acheté plusieurs biens à l’étranger. Des faits qui n’ont pas laissés la société civile insensible, qui avait d’ailleurs déjà porté plainte contre le clan de l’ancien président de la république pour des faits similaires. «Ces individus appartenant au premier cercle du pouvoir déchu, ont activement participé à des détournements de fonds d’une ampleur sans précédent au détriment du contribuable gabonais. Plusieurs milliards de dollars ont ainsi été frauduleusement soutirés du Trésor public gabonais avec leurs différents complices nationaux et internationaux/ Les concernés ont contribué de façon maléfique à la destruction et au saccage des revenus du Gabon », précise le document dont Gabonclic.info a reçu copie.
Mieux, pour la société civile, ces accusations seraient à l’origine de l’état désastreux du Gabon durant plus de cinq décennies. Le pays a été victime d’une prédation sans commune mesure. Conséquence : au lieu de se développer, le Gabon a sombré dans la misère, les inégalités et les injustices sociales. « Durant les deux mandats d’Ali Bongo Ondimba entre 2009 et 2023, ce phénomène de corruption a connu une montée exponentielle avec le blanchiment des capitaux, les prises illégales d’intérêt, le pillage des entreprises publiques comme Gabon Oil Company, FGIS, la SEEG, etc. Ces oligarchies avaient pris le contrôle du pays sous la gouvernance d’Ali Bongo Ondimba, de son clan et du Parti démocratique gabonais (PDG) », déplore la société civile.
Loin de laisser tomber ce dossier aussi important pour l’avenir du pays, la plainte déjà déposée devant la justice gabonaise va s’étendre vers les grandes institutions. Mais, au niveau local, la société civile appelle les autorités de la Transition à coopérer avec elle pour une action commune, efficace en vue du recouvrement des avoirs détournés par les membres du régime déchu. « Pour ce qui est de Dubaï, les dernières révélations et les documents rendus publique révèlent l’ampleur de la machination et de la prise en otage des ressources publiques par le clan d’Ali Bongo Ondimba, Nourredin Bongo Valentin, Sylvia Bongo Valentin et leurs affiliés étrangers », dénonce-t-elle.
Un point de presse sera tenu le mardi prochain au tribunal de Libreville à ce sujet.
Brandy Mamboudou
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