Portail barricadé derrière des pneus enflammés, l’accès à l’université Omar Bongo de Libreville a été rendu presque impossible le vendredi 17 mars dernier. Une manifestation de colère d’un groupe d’étudiants y a éclaté. Les étudiants dénoncent ce qu’ils estiment être une injustice de l’Agence Nationale des Bourses et Stages.

Il s’agit notamment de ceux qui n’ont pas pu bénéficier de l’allocation de scolarité que l’Etat accorde dès l’obtention du Bac à ceux qui s’inscrivent dans les établissements de l’Enseignement Supérieur. Le problème est que l’accès à cette bourse n’est plus automatique. Elles est désormais assujettie depuis trois ans à la condition d’âge que dénonçaient ce matin les étudiants inscrits à l’UOB pour le compte de l’année académique 2021-2022. La manifestation de ce samedi 18 mars ne serait qu’une mise en bouche. Les étudiants ont promis remettre ça le lundi 20 mars prochain.

Manifestement l’ambiance dans l’enseignement supérieur est devenue très volatile. Après les étudiants de l’USTM qui affrontaient les forces de l’ordre au sein de leur campus il y a une dizaine de jours pour avoir exigé la reprise des cours, après la rupture du dialogue social entre le ministère et le Syndicat National des Enseignants Chercheurs (SNEC) qui dénonce l’attitude dictatoriale et menaçante du ministre dans les discussions engagées avec les partenaires sociaux, voici désormais un nouveau front de bataille ouvert avec la tutelle.  Celui des étudiants de l’UOB qui refusent de se voir appliquer une limite d’âge à l’obtention du Bac pour bénéficier de la bourse.

Elzo Mvoula