Gabon : Pierre Claver Maganga Moussavou encore et toujours candidat

Par Nicolas NDONG ESSONO / 03 juin 2022 / 0 commentaire(s)
PCMM est un soutien indéfectible au maintien des Bongo au pouvoir.

De Bongo père à fils, il est de toutes les élections Présidentielles. Non pas pour s’asseoir sur le fauteuil présidentiel, mais pour s’asseoir sur un autre fauteuil, celui des privilèges, des postes ministériels et pourquoi pas…des espèces sonnantes et trébuchantes en reconnaissant le candidat déclaré vainqueur mais contesté.

À quelques mois de la Présidentielle de 2023, le « Bouvier de Moutassou » fait feu de tout bois. Pour ceux qui ne connaissent pas l’homme, ses déclarations de candidature à cette échéance seraient frappées du bon sens. Sauf que l’homme, selon plusieurs observateurs, nous ressert la stratégie bien huilée d’un personnage politique dont l’ambition n’a jamais été d’être président de la République. Tout simplement, disons alimentairement, celle de « jouisseur des privilèges du système Bongo-PDG sans avoir demain à rendre des comptes ».

Dans cette veine, à en croire l’un de ses proches, lors de la Présidentielle de 2016, Pierre Claver Maganga Moussavou aurait, semble-t-il, dit : « Jean Ping au pouvoir ? Mais la pingrerie élira domicile à la présidence de la République, parce que les Myènè sont radins. Ils veulent tout pour eux et rien pour les autres ; il est mieux de nous laisser les manipulables Altogovéens qui sont larges ». Il faut se pincer pour se convaincre qu’on ne rêve pas. Cela dit, « Zéro pour cent » nous a habitués à ses écarts de langage outranciers fleurant bon le populisme.

On se consolera en pensant que ces propos ont été attribués à Pierre-Claver Maganga Moussavou. Sinon, un lien aurait été vite fait entre son comportement vis-à-vis de Jean Ping et ses déclarations contradictoires à la fin de la présidentielle de 2023. C’est pourquoi, les jeunes aux commandes de la République depuis le Palais s’en prennent à lui pour rien. Du coup, l’opération de déstabilisation contre le PSD à Mékambo relève d’une ignorance des enjeux. En faisant démissionner Franck Atabi Bokamba, aucune valeur ajoutée n’a été apportée à Ali Bongo. Tous les conseillers démissionnaires ont réintégré le parti du « Bouvier de Moutassou ».

Ils ont finalement compris qu’il est nécessaire de rester derrière Maganga Moussavou au lien d’aller rejoindre le milieu très encombré du PDG. D’autant plus que depuis le retour du multipartisme au Gabon, PCMM s’est toujours présenté aux différentes élections présidentielles. Officiellement il n’a toujours rien gagné mais il ne se retrouve jamais « les mains vides ». C’est bien la preuve vivante que la politique a des apôtres, soucieux du bien public, comme elle compte ses comédiens, jamais rassasiés de la lumière de la scène et des subsides attachés au moindre rôle de figuration.

Comme quoi, la présidentielle de 2023 n’échappera pas à la règle…

Brandy Mamboundou

    

Article du 3 juin 2022 - 1:32pm
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