Dans sa dernière prise de parole sur les réseaux sociaux, le 10 mai 2023, Norbert Epandja, le président du Collectif du Haut-Ogooué Libéré (Chol) n’est pas allé par le dos de la culière pour dénoncer, avec force et vigueur, les récents appels au boycott des inscriptions sur les listes électorales.

Depuis le mardi 09 mai dernier, le ministère de l’Intérieur a débuté l’opération de la révision de la liste électorale au Gabon et à l’extérieur du pays. Cette opération qui a une durée d’un mois a conduit plusieurs acteurs de la société civile, politiques et activistes, à multiplier des appels. Si d’autres invitent leurs compatriotes à se ruer vers les lieux choisis pour la circonstance, d’autres moins optimistes optent pour un boycott. Et pour quelle raison ?

C’est pourquoi, le proche de Barro Chambrier, leader du Rassemblement pour la partie et la modernité (RPM), doute désormais de leur crédibilité. " Jusqu’à preuve du contraire, le boycott, l’abstention et la résignation des électeurs, qui refusent d’aller voter, pour la raison, quoiqu'acceptable, qu’on proclamera toujours Ali Bongo vainqueur, n’ont toujours profité qu’au PDG. Tout le monde le sait, y compris les activistes qui appellent les populations à ne pas aller au vote. À partir de là, même un enfant du CP1 peut se poser la question de savoir à quel jeu jouent ces compatriotes ? " S’est questionné l’homme politique, par ailleurs président de la Commission citoyenne d’enquête (CCE).

Fort de ce qui précède, et après les appels au boycott de 2018, qui ont ouvert un boulevard au PDG au niveau de l’Assemblée nationale et au Sénat, Norbert Epandja invite ses compatriotes à prendre leur destin en main. Car selon lui, la politique des réseaux sociaux et de la chaise vide ne profitent qu’au parti en place.

Elzo Mvoula