14 ans après sa disparition, le Gabon, qu’il a dirigé des décennies durant, est resté groggy. Son charisme était tel, qu’aujourd’hui, les Gabonais ne parviennent pas à l’oublier, le pays ayant, entre temps, régressé encore plus qu’il ne l’était sous son magistère.

Cela fait 14 ans que le patriarche nous a quittés. 14 ans que le Gabon est plongé dans l’incertitude. 14 ans que les Gabonais ne se parlent presque plus, ou quand ils le font, c’est sur fond d’hypocrisie et de petits calculs politiciens ou d’intérêts bassement matériels. 14 ans qu’il s’est certainement retourné plusieurs fois dans sa tombe devant la direction que prend notre pays. Mais aussi du fait que les Gabonais sont devenus de plus en plus pauvres, vivant avec moins d’un demi-dollar par jour, que les retraités broient du noir comme jamais auparavant. Que la bienveillance est inexistante.

Lui qui conseillait au peuple gabonais que « quand un étranger nous apporte sa force de travail, apportons-lui, notre amitié en retour », doit être très déçu de constater que les étrangers à qui on tend les bras, veulent plutôt nous les couper. Qu’ils sont en train d’accaparer nos terres, et beaucoup parmi eux sont plutôt enclins à piller notre pays, à le tirer vers le bas, en complicité avec des Gabonais dont l’irresponsabilité frise la niaiserie, et s’en vont se la couler douce dans leurs pays d’origine ou sous d’autres cieux.

En disant, lors de son dernier discours que « Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire, il nous observe, il dit amusez-vous ! Et le jour où il voudra nous sanctionner, il fera… », il avait déjà constaté, lui-même, que notre pays régressait dangereusement, que tout partait en vrille. Et aujourd’hui, la situation du pays ne s’est pas du tout améliorée, bien au contraire ! En effet, il y a des problèmes dans tous les secteurs de la vie publique : l’éducation, la santé, la route, l’eau potable et l’électricité, etc. sont en panne. La corruption a atteint un niveau inégalé, alors que les détournements massifs sont devenus un sport national.

Sur le plan international, le Gabon a perdu de son aura. Les missions diplomatiques tirent, de plus en plus, le diable par la queue…

On constate, ahuri, au regard des agissements des uns et des autres, que ceux qui travaillaient aux côtés d’Omar Bongo Ondimba, n’ont presque rien appris et, surtout, n’ont pas su garder l’héritage, à eux légué, par l’ancien chef de l’Etat. Pas plus que les valeurs de solidarité, de dialogue, de tolérance et de paix, qu’il a inculquées à la société gabonaise. Où la cohésion sociale et le savoir-vivre ensemble, sont, systématiquement, piétinés. 

Au Parlement, on vote des Lois, non pas pour protéger les Gabonais et leurs terres, mais pour les exproprier, les rendre vulnérables en détruisant de façon méthodique nos coutumes et tout ce que nos ancêtres nous ont transmis comme valeurs de génération en génération. A tel point qu’aujourd’hui, l’homme n’est plus le chef de famille, la femme peut quitter son mari pour une histoire dérisoire, alors que les enfants sont excités à comprendre l’homosexualité. 

« Comme on le voit, hélas, avance Angèle Moutsinga, une ancienne militante du PDG, le Gabon, notre beau pays a perdu de sa superbe. Plusieurs boîtes de pandore ont été ouvertes par des apprentis-sorciers. Mais ce qu’ils oublient, c’est qu’au fond de chaque boîte, il y a l’espérance. Nous n’avons pas perdu la foi et nous luttons et lutterons encore et encore, pour que les Gabonais se réapproprient leur pays, que le Gabon redevienne digne d’envie, un pays assis sur ses valeurs ».

Omar Bongo Ondimba… reviens !!!

Elzo Mvoula