C'est le message adressé à la classe politique par le Pr Albert Ondo Ossa qui tenait une conférence de presse le mardi 28 février dernier, quelques jours après la concertation nationale qu'il qualifie de non évènement,  et à la veille de l'ouverture à Libreville du One Forest Summit sur l'environnement qui doit être marqué par l'arrivée a Libreville du président français Emmanuel Macron.

Le Professeur d'économie et ancien candidat à la présidence de la République en 2009 estime en effet pour le dénoncer que bon nombres d'acteurs de la société civile et de leaders politiques se contentent de dénoncer les travers et les mauvais fonctionnement de l'État, ce qui est plus facile à son avis.  Il faudrait sortir de la simple dénonciation qui n'est pas une fin en soi pour "inexorablement envisager la sortie de crise, le redressement de notre pays et surtout le soulagement de la souffrance et la misère de nos populations"

Prenant exemple sur les relations franco-africaines qui alimentent les débats de leur rééquilibrage depuis quelques années, Albert Ondo Ossa estime que le mouvement dit panafricaniste n'a produit jusqu'ici que du vent. De son point de vue, les tenants de la  ligne de fracture commettent l'erreur de tenir un discours populiste qui rend  la France comme unique responsable de la misère des populations. Or, une telle approche permet aux pouvoirs africains de se dédouaner de leur mal gouvernance.

Pour Albert Ondo Ossa "il ne faut pas céder au continuelles récriminations des afro pessimistes. Le sujet de la Françafrique devrait être traité avec sagesse et non avec légèreté et passion". Albert Ondo Ossa qui entretient toujours le suspens sur ses intentions de candidature à la prochaine presidentielle a plutôt invité les populations à beaucoup plus se sentir intéressées par la politique.

Brandy Mamboundou