HCR : réajustements peu rassurants
La structure court le risque de devenir un parking politique, où le candidat Ali Bongo Ondimba va ranger les véhicules avec lesquels il va faire la route pendant sa future
Mis en place à l’issue du Conseil des ministres du vendredi 5 mars dernier, le Haut-Commissariat de la République a connu des réajustements, cinq jours après, avec des promotions et de nouvelles entrées.
D’abord nommé comme simple commissaire au même titre que Rose Mengara, Ferdinand Joumas dit Salamba, Pierre Ngoua Obiang, Carlos Okinda, Simplice Mamboula et Maxime Ondimba ; Marcel Abéké a été fait Haut-Commissaire de la République. La liste initiale des titulaires de cette fonction passait finalement de quatre personnalités à huit au total. Les noms de Flavien Nzengui Nzondo, Raphaël Ntoutoume Nkoghe et Frédéric Massavala Mamboumba venant s’ajouter à celui de l’ancien maire de Léconi et ADG de Comilog. Les commissaires enregistraient, eux, l’arrivée d’une nouvelle femme, Joséphine Andeme Manfoumbi.
Pour une structure qui avait mis du temps à se mettre en route et qui compte à sa tête un homme d’une grande expérience multiforme comme Michel Essonghé, on ne comprend pas l’origine d’un tel cafouillage qui pourrait laisser croire à de l’imprécision et du tâtonnement dans la maîtrise de la nature des enjeux, des profils et des compétences nécessaires à l’accomplissement des missions dévolues.
On nous dirait difficilement le contraire. Puisque si la place d’une personnalité comme l’ancien président de la Haute autorité de la communication y était prévue, les choses se seraient passées dans les règles de l’art par rapport à son remplacement. Et son successeur Germain Ngoyo Moussavou Bikoko, qui ne peut cumuler dans les deux fonctions, n’aurait pas pu être promu au sein du PDG. De même Flavien Nzengui Nzoundou ou Andeme Manfoumbi ne vivaient pas à l’étranger, pour que l’on se souvienne aussi tardivement de leur existence.
Il y a donc des raisons de craindre que le Haut-Commissariat de la République, absolument au service du chef de l’Etat, n’en déplaise à Jean Eyeghe Ndong qui de toutes les façons ne peut pas dire autre chose, finisse par se résumer à un simple instrument aux mains du candidat Ali Bongo Ondimba. Pour caser partisans et anciens adversaires revenus à de meilleurs sentiments comme l’ancien Premier ministre. Parce que Michel Essonghé, pour ceux qui le connaissent bien, malgré sa fidélité constante, ne peut pas s’accommoder des approximations et des interférences qui se font jour dans une structure qu’il n’a que le besoin de conduire à bon port.
Lui qui n’a pas d’ambition politique particulière et est, depuis fort longtemps, à l’abri du besoin. Pour être pleinement en capacité de se mettre sereinement au service du pays. En somme, selon la clameur populaire, Michel Essongue est devant un défi de taille. Par rapport à un Gabon de toutes les inquiétudes, où les Gabonais sont réduits à de simples mendiants de poste par Ali Bongo et non des citoyens de ce pays dont le devoir est de participer par le travail à son développement, l’ancien collaborateur d’Omar Bongo devra jouer serrer pour faire passer ses idées de rassemblement, de paix et de sérénité face à un Palais qui tient en honneur les filles et les fils de cette terre.
Dess Bombe
Nombre de Commentaires (0)
Faites un commentaire !