Alors que la rentrée scolaire pointe à l’horizon, cette catégorie des enseignants ignore s’ils vont reprendre la craie ou pas. D’autant plus qu’ils sont dépourvus des moyens de subsistance. Aux dernières nouvelles, le ministre de l’Éducation aurait donné des assurances pour une probable solution à leur problème.

Toujours rien à l’horizon pour l’ensemble de la 25ème promotion de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Libreville. En effet, en grève illimitée depuis les mois de juin et juillet derniers, les professionnels de la « craie » exigent toujours le paiement de leur présalaire. Sur décision du gouvernement, le paiement de ces présalaires avait été suspendu sans aucune autre forme de procès, cet alors que ces enseignants sont affectés depuis le 03 décembre 2020. D’où la menace du week-end dernier de ne pas prendre part à la prochaine rentrée scolaire qui arrive à grands pas.

« Après leurs affectations dans les différentes localités du pays, il était question de procéder progressivement à la mise en solde de ces derniers. C'est-à-dire, chaque mois, dix enseignants devaient toucher en quelque sorte leur premier salaire. Le 10 février dernier, il y a eu la première vague. Ensuite, les autres ont touché le 20 mars dernier. Au mois d'avril, il y a eu interruption de perception de présalaire. Et depuis cette date, plus personne n'a perçu de présalaire », soulignait l’un d’entre eux le lundi 06 septembre dernier lors d’un entretien accordé à la rédaction de La Loupe.

Pire, malgré le sit-in devant la Primature, Rose Christiane Ossouka Raponda n’a pas pu trouver une solution idoine aux revendications de ces mères et pères de famille qui ne réclament que le fruit de leurs efforts. Aux dernières nouvelles, une rencontre aurait été organisée avec le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama-Daouda. D’après leurs dires, ce dernier aurait donné des assurances pour résoudre ce problème. « Il nous a promis que nous passerons directement au salaire au lieu des présalaires. Mais ce ne sont que des paroles », a déploré un des leurs devant la presse. Au regard des nombreuses tensions qui se dessinent ici et là dans la sphère éducative au Gabon, il y a lieu de s’interroger sur de probables perturbations au cours de cette rentrée scolaire.

Dess BOMBE