Si officiellement deux jeunes boursiers viennent de trouver la mort en l’espace de moins d’un mois d’intervalle, officieusement personne ne connaît le nombre de décès des non-boursiers à ce jour. Une situation qui interpelle la conscience collective et devrait pousser les jeunes apprenants à la prudence et surtout à se faire vacciner.

Dans la communauté estudiantine gabonaise en France, le sujet est sur toutes les lèvres et l’inquiétude est dans tous les esprits. Tant, depuis quelques semaines, la faucheuse frappe à la porte de certains de ses membres. Coup sur coup, deux étudiants boursiers ont rejoint le monde du silence. Ils avaient 18 pour l’un et 21 ans pour l’autre.

Dès lors, et ne jouons pas avec les mots, la Covid 19 commence à décimer la communauté estudiantine gabonaise en France. Pourquoi ? Peu peuplé, le Gabon parle de mort de trop à partir d’un seul compatriote qui meurt ; a fortiori deux morts relèveraient du drame. Plus grave, ces deux jeunes, espoir de demain, ont été arrachés à l’affection de leurs familles respectives ; et le Gabon se voit priver de sa relève. Ici, la qualité des décédés interpelle notre conscience collective. D’autant plus qu’aucune société humaine n’accepte et surtout refuse de comprendre que sa jeunesse meure.

Au reste, selon nos informations recueillies auprès des différentes sources, l’un des corps - qui arrive ce vendredi matin à Libreville par le vol Air France en provenance de Paris - a subi plusieurs tracasseries. Déposée vendredi 03 septembre dernier au fret de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris, la dépouille mortelle a été jugée « impropre » au transfert sur le vol Paris-Libreville du dimanche 05 septembre 2021. Air France, à en croire l’un de ses agents, a dû rappeler les pompes funèbres pour venir récupérer le corps et celui-ci aurait été traité à nouveau par une équipe spécialisée. Ce qui, manifestement, a permis une nouvelle reprogrammation du transfert de la dépouille de notre jeune compatriote sur le vol de ce jeudi soir sur Libreville.

Face donc à cette situation, pour éviter d’autres décès, et au regard de la très grande importance de cette population cible, qui est l’avenir de notre pays, les parents, l’Anbsg et les autorités diplomatiques et consulaires du Gabon en France ou celles de notre pays à travers le reste du monde devraient inciter les diasporas gabonaises à se faire vacciner pour éviter davantage de drames !

Dess BOMBE