Les ex-employés de la BGD broient du noir

Par Nicolas NDONG ESSONO / 16 sep 2021 / 0 commentaire(s)
Les déflatés de la BGD se tournent désormais vers Ali Bongo pour trouver une solution à leur problème.

Droits impayés, situation précaire, rentrée scolaire à l’horizon…ces mères et pères de famille ne sachant plus à plus à quel saint se vouer, ils se tournent, de ce fait, désormais vers le président de la République afin de trouver une solution à leur problème.

C’est quasiment la misère absolue pour les anciens employés de la Banque Gabonaise de Développement (BGD), depuis sa liquidation en 2018. Une véritable descente aux enfers pour ceux-là qui ont servi loyalement cette entité financière. Pour preuve, réunis devant leur ancien siège le mercredi 1er septembre dernier, ils ont opté pour un sit-in à l’aide de banderoles et bouts de papier sur lesquels étaient mentionnés plusieurs messages de détresse. Tout au long de leur mouvement d’humeur, ces derniers n’ont pas manqué de fustiger la précarité dans laquelle ils sont plongés depuis lors, avant d’interpeller directement Ali Bongo, président de la République, présenté comme étant la seule personne pouvant apporter une solution idoine, face au mutisme observé jusque-là par le gouvernement.

En effet, en principe, après la liquidation d’une société – acte administratif –, le volet financier doit suivre. Sauf que depuis la fermeture de cette dernière, aucune évolution n’est à noter sur le front financier. D’où la colère des agents. « Nous nous sommes retrouvés ici au siège de la BGD suite à notre rencontre il y a deux jours avec les autorités du ministère du Budget. Au terme de cette rencontre, qui ne nous rassure pas, nous avons décidé d’attirer humblement l’attention du président de la République pour le paiement total des mesures d’accompagnement accordées par l’État. Nous espérons qu’il écoutera nos cris de détresse, il comprendra notre situation, depuis plus de deux ans que cela perdure », a dénoncé l’un des agents lors du mouvement d’humeur en début de semaine.

Ces compatriotes attendent que l'Etat honore ses promesses.

Il faut dire que lors de la clôture de cette banque publique par l’Etat, un protocole d’accord fixant des mesures d’accompagnement pour les agents aurait été signé. Au moment de la signature de cet accord, les représentants du personnel de l’ex-BGD et ceux de l’État étaient présents. Sauf que l’idée de procéder au « reversement » de l’ensemble des agents dans la Fonction publique fut rejetée par l’État, compte tenu du gel des recrutements qui avait cours à cette période précise. A la suite de ce refus, un autre protocole avait été alors signé, ce dernier prévoyait une indemnisation du préjudice moral pour tous les agents qui se retrouveraient en situation de chômage.

Selon une source proche de ce dossier « il s’agit là de la promesse faite par l’Etat de verser une indemnité aux ex-agents BGD, au titre de mesures d’accompagnements relativement à la perte d’emplois. Laquelle promesse non encore tenue à ce jour par l’Etat n’a rien à voir avec les droits légaux déjà payés à plus de 90 % aux ex-agents par la Liquidation DGD, grâce aux fonds issus de la réalisation d’une partie des actifs immobiliers financiers ».

Mais, après plus de deux ans de promesses non tenues et au regard de la souffrance qui prévaut, ces pères et mères de famille, qui notent déjà trois décès dans leur rang, invitent Ali Bongo à porter un regard attentif pour éviter d’autres départs prématurés. « C’est la rentrée scolaire, BGD crie au secours grand Ali. Nous refusons d’être des assistés, nous réclamons le paiement total de nos droits. Redonnez-nous notre dignité perdue Monsieur le président. Payez-nous nos mesures d’accompagnement en totalité, Monsieur le trésorier-payeur général (TPG) car nous sommes également une priorité pour le Gabon », ont-ils fait savoir.

Elzo MVOULA

Article du 16 septembre 2021 - 9:19am
Article vu "en cours dév"

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