Gabon : Congrès du RPM, ABC milite pour une alternance immédiate

Par Brandy MAMBOUNDOU / 03 déc 2022 / 0 commentaire(s)
Hugues Alexandre Barro Chambrier lors du congrès.

Le vendredi 02 décembre 2022, le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) a lancé son tout premier congrès ordinaire depuis son existence. Au cours de cette journée marquant les discussions qui prennent fin le dimanche 04 décembre 2022, le parti que dirige Hugues Alexandre Barro Chambrier dit rejoindre l’appel lancé par Paulette Missambo, présidente de l’Union nationale (UN) devant ce qu’ils qualifient « d'urgence ».

Comme celui de l’Union nationale (UN), la semaine dernière, ce premier congrès du Rassemblement pour la patrie et la modernité a toutefois été marqué par la présence de certains opposants souvent critiqués du fait de leur rapprochement avec le pouvoir, pour ne pas citer Pierre Claver Maganga Moussavou, président du Parti Socialiste Gabonais (PSD). En effet, pour Richard Moulomba, leader de l’Aréna et Jean François Ndong de Réagir, les hommes politiques, surtout ceux qui disent être de l’opposition devraient décliner leur véritable position avant de parler de l’unité dans l’opposition. Aujourd’hui, devant la situation plutôt critique, ces derniers estiment que l’heure ne serait plus à la distraction, mais plutôt à l’action. Mais pour y parvenir, il faudrait pouvoir arriver à compter sur des hommes « sérieux » qui ne vont pas s’arrêter en cours de route comme l’ont souvent fait certains. Prenant la parole, l’ancien Vice-président de la République a indiqué être prêt à travailler pour trouver des solutions idoines pouvant permettre de vivre l’alternance et le changement tant attendus sans pour autant être favorable à l’unité.

Annonçant l’ouverture officielle du congrès, la figure de proue du RPM, Alexandre Barro Chambrier, n’a pas caché sa réelle volonté de se joindre à l’appel à l’unité lancé par Paulette Missambo quelques jours avant. Il faut souligner que cette initiative fait suite aux différents maux que rencontrent une bonne partie de la population gabonaise. « Les conditions sont difficiles, voire calamiteuses, dans lesquelles vivent nos compatriotes, aussi bien dans les zones urbaines que rurales. Partout le constat est le même : réseau routier délabré, absence d’eau et d’électricité pour les ménages, chômage en hausse continue, notamment celui des jeunes, infrastructures scolaires et sanitaires déstructurées, aggravation de la pauvreté et de la misère, insalubrité galopante, cherté alarmante du coût de vie, habitat précaire, pour ne citer que ces quelques exemples », a-t-il dénoncé.

Aussi, la situation de certains hommes politiques, à l’instar de Guy Nzoumba Ndama et Jean Ping, au sujet de leurs interdictions de quitter le pays, fracturerait la paix sociale. « Les traitements infligés aux présidents Jean PING et Guy Nzouba Ndama entre autres, sont inacceptables. Il est en effet révoltant de les voir quasiment reclus à leurs domiciles et interdits de se rendre à l’étranger pour y effectuer des contrôles médicaux. On ne peut ainsi réduire des personnalités politiques qui ont servi l’Etat au plus haut niveau par simple calcul politique. Par ailleurs, même si nous devons nous réjouir de la libération de Bertrand Zibi Abeghe, qui a purgé six longues années de prison pour ses opinions politiques, nous exigeons la libération des autres détenus politiques dont Jean Remy Yama et le retour au pays des nombreux exilés politiques », a-t-il déploré. Avant de mettre en garde le gouvernement et d’inviter les populations à s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de réduire le taux d’abstention.

Vichanie Mamboundou

Article du 3 décembre 2022 - 9:53am
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