Au cours d’un entretien accordé à la presse, le mardi 24 octobre 2023, Jean Noé Ndinga, président de la Fédération des syndicats des professionnels de l’Éducation (FESYPE), est monté au créneau pour interpeller ses collègues.

La situation délicate dans laquelle se sont mis plusieurs élèves du Lycée Nelson Mandela, la semaine dernière, devrait interpeller le monde éducatif. Loin de jeter la pierre sur les apprenants, Jean Noé Ndinga, enseignant et conscient de la part de responsabilité du corps professoral, invite ses collègues à se retrouver pour mieux préparer les générations futures à s’imprégner des raisons d’une bonne connaissance de leur pays et les valeurs de ses institutions. « Par la voix de son président fondateur, Jean Noé Ndinga et l’ensemble des membres de la FESYPE, en toute humilité syndicale, interpellent tous les acteurs de l’éducation à s’unir davantage pour asseoir la formation, les activités d’apprentissage et d’encadrement. À titre de rappel, nous traversons une période d’essai et toute particulière. Le Gabon est aujourd’hui engagé à restaurer ses valeurs républicaines, ses lettres de noblesse et ses institutions », a-t-il souligné.

Outre l’apprentissage de l’hymne national, le syndicaliste suggère que les élèves puissent apprendre les langues nationales. Pour cela, il souhaite qu’un projet d'établissement scolaire ayant trait à l'éducation environnementale soit envisagé. Toujours dans ses suggestions, il voudrait que la réflexion s’étende également jusque dans l’enseignement technique. Les textes et autres documents pouvant redorer le blason de l’école gabonaise devraient être aussi reconsidérés.

Enfin, pour avoir une vue d’ensemble, Jean Noé Ndinga invite Camélia Ntountoume Leclercq, ministre de l’Éducation nationale, à éviter de rester uniquement à Libreville. Mais à se rendre également à l’intérieur du pays, pour non seulement constater de ses propres yeux les réalités du terrain, mais aussi échanger avec les élèves et les enseignants.

Elzo Mvoula