C’est un véritable avis de tempête que les partenaires sociaux de l’hôtel de ville ont émis mercredi 08 mars 2023. Au cours d’un point de presse, ils ont une fois encore dénoncé la gestion des ressources humaines de Christine Mba Ntutume, affirmant qu’elle pourrait a très courte échéance encore plus dégrader la tension sociale déjà très lourde à l’Hôtel de ville de Libreville.

Prenant la parole en tant que porte-parole des syndiqués, Joël Fred Madouta a attiré l’attention sur le manque de volonté des responsables de sortir de la crise actuelle en choisissant plutôt un pourrissement malgré la médiation bienveillante du gouverneur de la province de l’Estuaire. Il relève le fait que la situation des agents a l’origine de cette crise n’a déjà pas trouvé de solution d’apaisement que les mêmes pratiques qui y ont conduit sont reprises par le Maire et son équipe. Joe-Fred Madouta pointe très  précisément « la persistance des recrutements anarchiques et sauvages, la mise en solde des élèves, des étudiants apparentés à certains responsables au cœur du système, l’octroi davantages indus à une certaine catégorie des responsables, organisés en véritable mafia ».

Autant de déviances qui auraient déjà été portées à la connaissance du Maire par les partenaires sociaux sans que des correctifs ne leur soient apportés. C’est devant ce pourrissement et le maintien au bord de l’inconsidération  de ces pratiques décriées que les agents de l’Hôtel de ville de Libreville promettent des actions de forte perturbation à la Mairie dans les prochains jours. Des actions qui pourraient même s’étendre aux six arrondissements de la commune de Libreville. « C’est l’occasion pour Madame le Maire et ses acolytes de découvrir le vrai visage de l’agent municipal. Face au désordre orchestré, nous allons lui prêter mains fortes » a-t-ironisé.

Le syndicaliste a annoncé en guise de promesse la tenue prochaine d’une assemblée générale des agents municipaux. C’est elle qui déterminera les dates et les actions à mener si jamais ils étaient contre leur gré obligés d’entrer en grève.

Vichanie Mamboundou