Ce samedi 23 septembre 2023, le Groupement des forces vives de la nation pour le suivi des actes de la transition (GFNSAT) a animé une conférence à Libreville, au quartier Nzeng Ayong. Au cours de cette rencontre, plusieurs thèmes relatifs à la transition en cours ont été soulevés.

Cette conférence des présidents avait pour principal objectif d'alerter le Comité de la transition pour la restauration des institutions (CTRI) sur quelques signaux inquiétants par rapport aux mesures qui ont été prises jusqu'à ce jour. En effet, dans le domaine des transports, de la sécurité, de l'éducation et de la santé notamment, plusieurs mesures ont été mises en place depuis la prise de pouvoir par le CTRI. Il s'agit principalement des mesures relatives à la restauration du couvre-feu. En effet, des dérapages sont observés dans les check points et dérangent la circulation normale des populations. Des rackets qui se confondent avec les check points sont aussi observés.

La deuxième thématique était la poursuite de la mise en place des organes de la transition en adéquation avec le principe d'incluvisité posée comme postulat dans la charte de la transition. En effet, Les présidents du groupement disent vouloir un langage de vérité, pour éviter de tomber dans les mêmes travers connus avec la gouvernance du système Bongo - PDG. On doit mettre la personne qu'il faut à la place qu'il faut. La troisième thématique évoquée est le parallélisme de forme dans la mise en place des délégations spéciales. La GFNSAT sollicite une oreille attentive de la part du CTRI.

Il y a eu le passage des charges à la mairie de Libreville, où le délégué spécial Judes Ibrahim Rapontchombo a pris le commandement du Conseil municipal. Mais qu'en est-il des autres provinces ? Les maires des villes comme Franceville, Port-Gentil, Oyem seront-ils aussi changés ? Même les mairies d’arrondissement de Libreville, ne devraient-elles pas aussi avoir des militaires à leur tête ? Parce que s’il faut remplacer à l’hôtel de ville de Libreville, le changement doit se ressentir jusque dans les arrondissements, qui sont plus proches des populations et qui vivent les réalités quotidiennes des quartiers. À moins qu’on ne dise que c’est la seule tête de Marie-Christine Mba Ndutume qui posait problème à la mairie de Libreville. Aussi les questions que se pose le GFNSAT trouvent sans doute leur justification.

L'avant-dernière thématique était l'amalgame dans la mise en application des mesures relatives à la rentrée scolaire. Les bourses ont été restaurées aux collèges et lycées, mais aucune précision n'a été donnée par rapport à la moyenne à l'obtenir, par exemple, la tranche d'âge, etc. Pour terminer, les membres du GFNSAT ont évoqué la nécessité d'auditer le fonctionnement de nos administrations ainsi que le soutien à la Task Force. Pour eux, l’initiative est bonne, mais elle doit aussi prendre en compte toutes les administrations publiques. Les fonctionnaires fantômes sont aussi à l'origine de l'énorme dette publique gabonaise. Le GFNSAT propose, vu qu'il y a la société civile pour réguler, apporter des éléments de crédibilité au travail à faire.

Elzo Mvoula