Le week-end dernier, les employés de la société de collecte des ordures ménagères de Libreville sont montés au créneau pour dénoncer les conditions de travail qui ne cadreraient pas avec les textes en vigueur au Gabon. Ils soulèvent la problématique des salaires qui ne seraient pas payés dans les délais.

La tension est montée d’un cran à Clean Africa. Ceux qui sont censés rendre libreville propre disent ne plus être en capacité de travailler dans des conditions exécrables. Et la raison : « Les salaires ne suivent pas. Nous sommes pratiquement depuis quatre mois en négociation avec la direction générale. On a un directeur depuis 17 ans, s’il ne t’aime pas, tu ne peux pas progresser », a déclaré un des agents grévistes.

Outre les mauvaises conditions de travail et l’absence d’un meilleur traitement salarial, il y a aussi la non-prise en charge des agents sur le plan sanitaire qui, chaque jour, font face au problème d’hygiène, mais aussi les ruptures fréquentes des contrats de travail. Surtout lorsqu’on sait leur exposition aux microbes et autres maladies. « Il y a un conducteur, un ripeur, j’ai ses documents, il a fait un an et deux mois, on a mis fin à son contrat. Vous voyez ce document ? Il est payé à 403 500 F. C’est inadmissible, ça fait très mal. On est maltraité », a affirmé un autre agent.

Aux dernières nouvelles, les dirigeants de l’entreprise, auraient fait arrêter huit employés, qui seraient en garde à vue depuis vendredi, a confié un agent sous anonymat à nos confrères de Gabon Actu.

Elzo Mvoula