L'histoire de la démocratie par le feu

Par Brandy MAMBOUNDOU / 29 aoû 2021 / 0 commentaire(s)
En 2016, l'Assemblée nationale est parti en fûmée.

Depuis l'avènement en 1990 de l'ère multipartiste que l'on confond à tort à la démocratie ce d'autant que l'abondance des partis politiques n'a absolument rien à voir avec la démocratie, si ce n'est qu'un coloriage d'un échiquier politique. Ceci est d'autant vérifié que tant de partis à défaut d'être des fonds de commerce familiaux, ne sont en réalité que le prolongement du parti au pouvoir soupçonné ou accusé de dictature selon les actes posés et le ressenti commun.

Au Gabon depuis cette ère, la violence semble faire partie du processus démocratique s'en éloignant de plus en plus. De fait, à peine la conférence nationale eut livré ses travaux en plénière que l'on annonçait le décès d'un leader politique dans un hôtel de la place. Très peu de gens à Libreville savent qu'il y avait un hôtel en face de la cathédrale sainte Marie, le Novotel Dowé où Rendjambé trouva la mort. De l'élan de colère qui s'ensuivit, cet hôtel fut ravagé par les flammes, et l'entreprise du feu commença son règne qui foi de l'actualité reste très actif.

Dans un pays où la majeure partie du peuple venait d'exprimer une colère verte à la conférence nationale avec une idée arrêtée de changement tous azimuts, il y avait à n'en point le dire du butane dans l'air.

Aussi, comme pour venger la mort de Rendjambé, un commando mit le feu non seulement au Bowling Store qui faudrait-il le rappeler était une salle de cinéma et de loisirs divers appartenant disait-on à la famille présidentielle.

Contrairement au Novotel Dowé, cette salle est renée de ses cendres entre Africa n°1 et l'agence SEEG de Mbolo.

Insatiable ou plutôt inconsolable, le même commando s'en prendra à un autre cercle de loisirs dit Night Fever appartenant également à la famille présidentielle. C'était une boîte de nuit où les jeunes s'adonnaient à des danses venues des USA et peut-être avec des comportements déviants. Ce lieu abritait également le conseil altogovéen qui y siégeait périodiquement.

Le night fever qui a été reconstruit est situé au voisinage immédiat du stade omnisports à la montée de Nombakélé.

L'histoire pouvant se répéter, ce site a récemment été victime d'un incendie sans commando identifié.

Le feu inscrit dans la marche démocratique ou plutôt politique au Gabon ne pouvant s'arrêter à si peu, nombreux de ceux qui ont vu le siège du PDG dans les actuels locaux de la Cour des comptes à Ozoungué, au centre-ville, et actuellement à Louis ne savent pas que ce parti errant devenu avait un beau siège à Akébé-Ville entre la poste et le cinéma devenu église du réveil.

Ledit siège a également été ravagé par les flammes et n'a plus jamais été reconstruit.

À l'ère du feu, nombreux sont ceux qui proches du pouvoir, de la famille présidentielle ou des affaires ont sûrement dormi avec des pyjamas ignifuges en préparation d'un éventuel départ de feu aux heures de sommeil lourd.

Ceux qui comme Kamgo Kongo un ressortissant camerounais curieusement encarté au PDG, sans se méfier des larves du volcan de la présidentielle de 1993, ont joué avec le feu. Aussi, après un coup de feu matinal bien ajusté par un char d'assaut, l'émetteur de radio liberté tomba en février 1994 occasionnant de fait une grande agitation sociale. Se croyant tout permis pour peu du PDG, perché au balcon de son bâtiment R+1 avant l'immeuble Beyrouth au voisinage. 

Dess BOMBE

Article du 29 août 2021 - 12:20pm
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