Au lendemain des sanctions de cette organisation sous-régionale, les populations maliennes montrent leur détermination à affronter leur quotidien sans aide extérieure, aujourd’hui pour avoir la voie une génération d’Africains totalement libérés de l’emprise coloniale.

A Bamako, dans la ville des trois (3) caïmans 90, 56% de la population doute de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre seulement 7,51% de la population à l’organisation pour défendre des intérêts de la population de l’Afrique de l’Ouest, plus de 90% de la population accorde sa confiance à la Russie pour aider le Mali à vaincre les terroristes. Ceux-ci sont des résultats du sondage d’opinion réalisé par l’institut de sondage « GISSE » sur l’avis de la population sur les sanctions économiques et financières de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali.

Ces résultats qui ont été rendus publics le lundi 17 janvier 2022. Selon l’ingénieur statisticien et économiste, Sidiki Guindo, directeur de l’institut de sondage GISSE, cette enquête s’est déroulée du vendredi 14 au dimanche 16 janvier 2022, sur un échantillon de 1345 individus dans le District de Bamako. Ainsi, M. Guindo a précisé que la méthode des quotas avec le sexe et l’âge comme critères a été appliquée et l’échantillon est représentatif de la population du District. Il ressort de ses résultats, que plus de 90 % de la population de Bamako est favorable au report de l’élection présidentielle. Le délai moyen proposé est estimé à trois ans et quatre mois.

Aussi, plus de 90 % de la population trouve injustes les sanctions de la CEDEAO. Et moins de 8 % ont une opinion favorable de la CEDEAO contre plus 90 % qui ont une opinion négative par rapport à cette organisation. En outre, plus de 95 % de la population sont satisfaits de la gestion du pays contre moins de 5% d’insatisfaits ; et plus de 90% ont confiance à la Russie pour aider le Mali à vaincre les terroristes.

La question était de savoir, au cours des deux derniers mois, la situation générale du pays s’est améliorée, a croupi ou s’est dégradée ? A propos, 80,52 % de la population pensent que la situation générale du pays s’est améliorée ; 10,78 % estiment qu’elle est restée au même niveau alors que 8,33 % de la population notent que la situation s’est dégradée.

S’agissant des Assises nationales de la Refondation (ANR), l’institut de sondage GISSE a souligné que 81,71 % des Bamakois sont satisfaits de la manière dont elles ont été organisées contre 4,83 % qui sont insatisfaits ; 13,46 % n’ont pu donner de réponse à cette question.

Il résulte du même document que 76,43 % des Bamakois sont satisfaits des conclusions de ces Assises (avec 52,27 % très satisfaits et 24,16 % plutôt satisfaits) contre 5,79 % qui sont insatisfaits (avec 3,49 % de plutôt insatisfaits et 2,30 % de très insatisfaits) ; 17,77 % n’ont pu donner de réponse à cette question. Les résultats de cette enquête ont également révélé que 94,35 % de la population bamakoise souhaitent le report des élections alors que 5,43 % pensent qu’il faut organiser ces scrutins le plus rapidement possible et 0,22 % n’a pas donné de réponse à cette question. La majorité de la population Bamakoise est donc pour la prorogation de l’élection présidentielle. La durée moyenne de la transition est estimée par les Bamakois à environ trois ans et quatre mois. Aussi, 12,7 % de la population proposent une durée de cinq ans.

Faut-il rappeler que cette enquête a été menée quelques jours après les sanctions économiques et financières de la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali.

Hamadoun Alphagalo (Correspondant permanent au Mali)