Coupe du monde de football 2022 au Qatar : Les leçons du Maroc en demi-finale avec un coach local
Les Lions de l'Atlas sont entrés dans la légende du football mondial, samedi 10 décembre, en battant les Portugais de Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro et se hisser en demi-finale de la Coupe du monde 2022. Cette performance a été obtenue grâce au travail acharné d’un coach marocain.
Les Lions de l’Atlas du Maroc sont désormais dignes du soutien de tous les pays africains. En se hissant au rang de première nation africaine à franchir le cap des quarts de finale, le royaume chérifien, avec le Sénégal et le Cameroun, a su démontrer qu’un coach africain, principalement un sélectionneur local, peut amener l’équipe de son pays au niveau des autres sélections nationales du monde.
Au Gabon, Alain Da Costa Soares, a été le premier entraîneur à qualifier la sélection nationale gabonaise (Azingo National) à une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations et la conduire à produire un résultat honorable à la Coupe d’Afrique des nations en Afrique du sud en 1996. Il est aujourd’hui jeté aux oubliettes au profit de quelqu’un qui n’a jamais décliné des états de services acceptables. Sous d’autres cieux, vu ses succès connus, Alain Da Costa Soares serait aujourd’hui aux côtés des Panthères du Gabon. Car, doté d’une expérience sur le plan local, il ne méritait pas de se retrouver, comme il l’est aujourd’hui, dans la poubelle de l’histoire. Par un simple « complexe du Blanc », les autorités sportives du Gabon croient atteindre un niveau respectable.
Rigobert Song du Cameroun, Aliou Cissé du Sénégal, Walid Regragui du Maroc ont su démontrer que les meilleurs sélectionneurs ne viennent pas forcément sous d’autres cieux. Walid Regragui, qui a longtemps entraîné le WAC de Casablanca, a été préféré à un Européen à la tête de l’équipe nationale marocaine et a su tenir son rang. Les résultats sont aujourd’hui palpables et le Maroc peut se vanter d’être la première équipe africaine à se retrouver parmi les quatre meilleures équipes du monde. La seule magie de cette performance est que les autorités marocaines ont cru en un dirigeant local pour coacher sa sélection nationale.
Une bonne politique sportive accompagnant ce choix tactique, les résultats devraient suivre inéluctablement. Alors qu’au Gabon, organiser un match de football, même sur le plan local, relève de l’impossible. Le ministère des Sports préfère dépenser des dizaines de millions sur un entraîneur, qui peine à mériter son salaire, au détriment d’un local de la valeur d’Alain Da Costa Soares, qui n’a jamais touché le quart du salaire d’un Patrice Neveu dont les mérites ne sont connus nulle part.
La leçon reçue du Qatar devrait faire réfléchir Franck Nguema. A moins qu’il ne soit toujours à attendre la « grande inspiration » d’Ali Bongo, à défaut de son « messager intime ».
Elzo Mvoula
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