Gabon : La société civile invite le CTRI à mettre fin à la corruption, une justice aux ordres et aux nominations impopulaires

Par Brandy MAMBOUNDOU / 14 oct 2023 / 0 commentaire(s)
Les membres de la société civile lors de la conférence de presse.

Ce vendredi 13 octobre 2023, plusieurs membres de la société civile, à l’instar de Georges Mpaga, président du Réseau des organisations Libres pour la bonne gouvernance (ROLBG), Roger Abessolo, membre de Dynamique Unitaire et la syndicaliste Aminata Ondo ont animé une conférence de presse au siège du Copil Citoyen sis au quartier Nombakélé de Libreville.

Cette rencontre avec la presse avait pour principal but de proposer des pistes de solutions aux problèmes de corruptions qui ont mis le pays à mal par la mise en place d’une Task force anticorruption. Les membres de la société civile interpellent ainsi le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à se pencher sur ce sujet qui est d’une réelle importance. « Je recommande au CTRI, dans l’immédiat, la mise en place de la Task force anticorruption. Nous devons collaborer ensemble dans le cadre de cette dynamique anticorruption avec le CTRI. Nous devons travail structuré. Cette Task force va restructurer la campagne, la stratégie nationale contre la corruption. La Task force va aussi être mise en place pour détecter tous les crimes financiers issus de la corruption et toutes les personnalités et entités impliquées dans la corruption. Comme troisième action, il y a la répression puis la sensibilisation, la formation et la mise en œuvre d’un plan d’action ». Ainsi s’est exprimé Georges Mpaga.

La deuxième partie de la conférence de presse a été animée par Aminata Ondo. La syndicaliste acharnée a évoqué le cas de la plainte contre Sylvia Bongo Ondimba, qui n’avait pas pu être déposée en début de semaine pour défaut de greffier, alors que celle-ci a été reçue quelques heures plutard dans sa confrontation avec Laccruche Alliangha. « Nous nous posons la question de savoir avec quel greffier Sylvia et Laccruche ont été entendus. Par ce qu’on nous a dit que cela n’était pas possible quelques heures plus tôt. On s’interroge donc on s’inquiète. Le pouvoir doit nettoyer le système judiciaire, c’est très important. Il n’y a de paix sans justice. La justice a contribué à la chute de notre pays. Le pays ne peut pas se développer si la justice est complètement corrompue ». S’est offusquée Aminata Ondo, présidente du Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (SYNAPAP).

Roger Abessolo, coordinateur général de dynamique Unitaire, qui s’est occupé de la troisième et dernière partie de la conférence de presse, a relevé qu’il serait important pour le CTRI de rassurer les Gabonais. Que ce soit dans les nominations que dans les arrestations des personnes qui ont mis le pays dans des situations calamiteuses. « Il serait bon pour le CTRI de clarifier la situation de chaque membre du gouvernement. C’est avec ceux-là que nous allons travailler. Noureddin était à la présidence, on savait qu’il y avait une main noire. Les membres du gouvernement ont une responsabilité aujourd’hui. Il se dit que Lee White n’est plus au Gabon, si c’est le cas, ce serait une grande déception pour le peuple quand on sait le rôle qu’il a joué dans le pillage de nos ressources du pays. Il serait important que le CTRI se prononce là-dessus pour rassurer les Gabonais. » A déclaré le collaborateur de Jean Remy Yama.

Elzo Mvoula

Article du 14 octobre 2023 - 3:47pm
Article vu "en cours dév"

Nombre de Commentaires (0)

Faites un commentaire !