L’abandon du lycée agricole de Lebamba (département de Louetsi-Wano, dans la province de la Ngounié) est dans une situation regrettable, qui prive les jeunes de la région d’une opportunité éducative importante. Cet établissement, doté de plusieurs salles de classes équipées, pourrait offrir une formation agricole de qualité aux jeunes désireux de s’orienter vers ce secteur et réduire la dépendance de l’étranger.

L’envahissement des lieux par les herbes et les oiseaux symbolise l’état de délabrement et d’inutilité dans lequel se trouve le lycée. Cette situation est source de frustration et de regret pour les jeunes qui espéraient y recevoir une formation et pour les autorités qui voient un projet prometteur tomber à l’eau.

Le lycée agricole de Lembamba avait été pourtant un projet louable qui pourrait apporter de nombreux avantages au Gabon. En effet, la formation de cadres dans le secteur agroalimentaire est essentielle à plusieurs titres.

Lutte contre la crise alimentaire

Le Gabon dépend essentiellement des importations, pour une grande partie, de ses produits alimentaires. La formation de jeunes agriculteurs et éleveurs permettrait de développer la propre production agricole et de réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Cela contribuerait à la lutte contre la crise alimentaire et à la stabilisation des prix des denrées alimentaires.

Création d’emploi

Une meilleure production agricole permettrait aussi d’améliorer la qualité de vie des populations en leur garantissant un accès à une alimentation saine et nutritive. L’investissement dans le lycée agricole de Lembamba et dans la formation des jeunes en agronomie est un choix stratégique pour le Gabon, notamment pour la garantie et la sécurité alimentaire, de créer des emplois et de stimuler la croissance économique.

L’Etat devrait investir dans cet établissement et dans la formation des jeunes diplômés en agronomie pour relever les défis du développement agricole et garantir la sécurité alimentaire.

Elzo Mvoula