Le bitume est visible un peu partout dans la province de l’Ogooué-Ivindo. Sauf que le tronçon Makokou-Ovan reste toujours dans un piteux état, digne de l’époque coloniale. Rendant difficile le transport des personnes et des biens. Sous le regard complaisant des hommes politiques, originaires de cette province, en fonction ou ayant occupé des hautes fonctions.

Comme plusieurs autres localités du Gabon, les populations de Makokou semblent coupées du reste du monde, faute d’une route de qualité. En effet, au Gabon, personne ne semble en mesure de donner une explication valable qui pourrait justifier le manque de route bitumée entre Ovan et Makokou. Ce, malgré le fait que deux dignes fils de cette province ont occupé des hautes fonctions de l’Etat, notamment le poste de chef du gouvernement.

De promesses en promesses, les populations des départements de l’Ivindo et de la Mvoung se réveillent chaque jour avec des tas de poussière devant leur maison. Une souffrance qui vient s’ajouter au conflit homme-faune dont le ministre des Eaux et forêts, Lee White, est le responsable de cette calamité. Aujourd’hui, malgré ces infortunes, les acteurs politiques, tous militants du Parti Démocratique Gabonais (PDG) n’hésitent pas un seul instant à inviter ces populations brimées à voter pour ce même système.

À quelques jours, sinon à quelques heures du vote, les populations de cette province, principalement celles de Makokou peuvent-elles encore faire confiance à leurs leaders politiques ? Rendez-vous dans les urnes.

Brandy Mamboundou