Gabon : Paul Marie Gondjout très inquiet après la modification de la loi électorale
C’est par le biais d’une vidéo sur les réseaux sociaux que le président de l’Union nationale initiale (UNI) a marqué son étonnement au sujet de la modification de la loi électorale en période électorale. Pour lui, lors de la dernière concertation politique, il n’avait nullement été question d’une telle modification.
C’est une décision qui a amené PMG à sortir, comme d’autres acteurs de la vie politique, de sa réserve en début de cette semaine. « La modification de la loi électorale sur la suppression des enveloppes accolées et la non-représentation des candidats dans les bureaux de vote n’ont jamais fait partie des débats de la concertation politique du mois de février dernier. C’est un recul sérieux et grave du processus de transparence adopté par toute la classe politique autour du président Omar Bongo, en 2006, lors des accords d’Arambo. Et, revenir un mois avant le scrutin de 2023, et une provocation irrespectueuse. C’est le lieu d’interpeller le chef de l’État qui est la clé de voûte des institutions et garant de la cohésion nationale. C’est lui qui a voulu avoir des élections apaisées », a déclaré Paul Marie Gondjout.
En répondant favorablement à l’appel lancé par Ali Bongo, le président de la République sortant et candidat à sa propre succession, lors de la messe politique tenue en début de cette année, il n’avait jamais été question de revoir les règles du jeu en période électorale. Si officiellement la campagne n’est pas lancée, le processus électoral a bien débuté. Cela peut se justifier par les déclarations de candidatures, les visites médicales, les dépôts de dossiers au centre Gabonais des élections. Ali Bongo peut-il être jugé et parti, pour « modifier la loi en catimini » ? Certainement pas. Si rien n’est fait pour ramener la sérénité, on craint des mouvements de protestation avant, pendant et après le processus électoral.
Elzo Mvoula
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