Le week-end écoulé, Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre d’Ali Bongo était dans le nord du pays à la rencontre de ses pères, mères, frères et oncles de cette localité. Au cours de son séjour où il n’a pas manqué de tacler à nouveau l’actuel locataire du Palais de Rénovation, il a officiellement annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle qui pourra avoir lieu d’ici le mois d’aout de l’année en cours.

C’est en tous cas ce qu’a confirmé un proche de l’ancien Premier ministre joint au téléphone ce lundi 16 janvier 2023, lors d’un entretien accordé à la rédaction de Gabonclic.info. En effet, bien que la mobilisation fût au rendez-vous, cette rencontre a vu la présence de plusieurs personnalités politiques qui sont venues des cinq départements de la province du Woleu-Ntem. Parmi elles, une forte délégation du parti politique de l'opposition, l'Union Nationale (UN). Comme déjà en 2016, Raymond Ndong Sima n’a pas fait dans la langue de bois au sujet de la gestion du pays par le fils de feu Omar Bongo depuis son arrivée à la tête du pays.

L’économiste de formation a passé aux cribles fins les maux qui minent le pays de Léon Mba, à l’instar du chômage grandissant des jeunes compatriotes, le manque d'un réseau routier national digne de ce nom, la situation sociale des retraités, le manque d'enseignants dans les écoles, les problèmes d'adduction d'eau, le système sanitaire national qui ne serait plus aux normes. A cela, il a ajouté le manque d'universités à travers tout le pays, la crise énergétique que nous venons de traverser, l'absence d'une véritable industrie avec une chaîne de transformation des matières premières. Autant des maux qui freineraient le plein emploi et le renforcement d'une économie forte et palliative au pétrole et autres minerais.

D’où l’invite, du désormais candidat, à s’inscrire « massivement » sur les listes électorales pour pouvoir voter. À en croire Raymond Ndong Sima, la situation actuelle du Gabon ne permet pas la neutralité, voire l'abstention. Il a exhorté les uns et les autres à éviter la politique d'invectives, des injures et de divisions, pour ne pas céder à la « tentation ». Enfin, contrairement à celle de 2016, il n’entend plus faire de la simple figuration à cette élection.

Elzo Mvoula