Le ministère de la Santé et du développement social a animé une conférence de presse ce mardi 19 septembre 2023, pour faire le point sur la situation de la dengue, détectée le 9 septembre dernier au Mali.

En relevant les points saillants sur la situation de la dengue, Kalifa Keita, Directeur général adjoint de la Direction générale de la Santé publique, a déclaré qu’à la date du 17 septembre 2023, sur soixante-cinq échantillons testés, douze cas ont été confirmés. À la même date, le Mali n’a enregistré aucun décès par cette maladie. Il a affirmé que six districts sanitaires sont touchés dans trois régions sanitaires. Ainsi, le DGA Keita a signalé que le département des opérations d'urgence de Santé publique est en mode alerte.

Parlant du contexte, les conférenciers ont affirmé que les épidémies de dengue, en Afrique, sont le plus souvent liées à la forme classique de la maladie causée par les VDEN-1 et VDEN-2. « Depuis l'avènement des cas confirmés de la dengue, au Burkina Faso, en 2023, le Mali a décidé de renforcer la surveillance des fièvres hémorragiques sur l'ensemble du territoire national », a déclaré le Secrétaire du ministère de la Santé et du développement social, Abdoulaye Guindo.

À rappeler qu’au Mali, les derniers cas de dengue ont été enregistrés en 2020 avec deux cas dans les régions de Kayes et Koulikoro. Par ailleurs, Abdoulaye Guindo a indiqué qu’à la 36ᵉ semaine épidémiologique de 2023, des cas de dengue ont été notifiés au début du mois de septembre. « Ces cas ont été répertoriés au niveau de deux régions (Mopti et Koulikoro) et le district de Bamako. Ils proviennent des communes 2, 4, 5 et 6 pour Bamako et du district de Kalaban Coro pour Koulikoro. Le cas de Mopti est importé du Burkina Faso », a-t-il expliqué. Il a enfin notifié que la situation épidémiologique a été marquée par un cas positif de dengue à la 36ᵉ semaine et 11 cas à la 37ᵉ semaine. Parmi ces douze cas confirmés, cinq sont des femmes et sept sont des hommes. La dengue « classique » se manifeste brutalement après deux à sept jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et d’une éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole. Au bout de 3 à 4 jours, une brève rémission est observée, puis les symptômes s’intensifient par des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses pouvant survenir avant de régresser rapidement au bout d’une semaine. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. La dengue classique, bien que fort invalidante, n’est pas considérée comme une maladie sévère comme l’est la dengue hémorragique. Notons que la dengue, aussi appelée « grippe tropicale », est une maladie virale transmise à l’homme par des moustiques du genre Aèdes.

Hamadoun Alphagalo (de notre correspondant permanent au Mali)