Dans un post devenu viral sur les réseaux sociaux, l’exilé politique en France est de tout cœur avec l’assigné à résidence à Libreville, qui fête ses 77 ans aujourd’hui. Une solidarité entre « privés de liberté » qui va sûrement égayer ces moments du chemin de croix actuel de l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Omar Bongo Ondimba se retournerait vraisemblablement dans sa tombe. A voir aujourd’hui ses deux collaborateurs, Alfred Nguia Banda – qui vit depuis 7 ans en exil en France – et Guy Nzouba Ndama – assigné à résidence depuis octobre 2022 – être traités ainsi, il y a de quoi s’interroger sur le sens de la vie. Les zélés du système Ali Bongo devraient se servir de ces deux cas pour comprendre qu’il ne faut jamais insulter l’avenir. Mais bon, passons !

De tout temps, seul celui qui a dormi dans le noir peut comprendre l’importance de la lumière, dit une sagesse. En l’espèce, Alfred Nguia Banda, privé de liberté, connaît parfaitement l’état d’inconfort dans lequel se trouve Guy Nzouba Ndama. C’est pourquoi, profitant du jour de naissance de l’ancien président de l’Assemblée nationale (1997–2016) - il a vu le jour le 17 juillet 1946 à Koula-Moutou, dans le département de Lolo-Bouenguidi – l’ex-Dg de la Marine marchande a joué le tam-tam de compassion. « A mon grand frère Guy Nzouba Ndama. Grand frère ! Charles de Gaulle écrivait :" Les Hommes de caractère s'affirment dans des situations difficiles ". Et ajoute :" La fin de l'espoir est le commencement de la mort ", écrit-il.

Avant de poursuivre : « La vie politique est dominée par la loi d'airain, elle est impitoyable ; elle n'a pas d'amis, elle n'a de moments d'amis que quand les oiseaux viendront se reposer sur les arbres touffus. C'est dire que la temporalité de l'amitié est consubstantielle à la posture sociale qui est sujette à des variations conjoncturelles. Ce sont donc ces variations conjoncturelles qui permettent à l'homme de tirer les leçons de la vie. »

Les oreilles de Faustin Boukoubi, Blaise Louembe, Régis Immongault…ont-elles sifflé ? A chacun devant sa conscience !

Fixant sa pensée sur l’homme et les conditions dans lesquelles il vit, Alfred Nguia Banda invite Guy Nzouba Ndama à se mettre sur les plans supérieurs pour mieux traverser les moments présents. « Aujourd'hui, souligne-t-il, c'est un jour très spécial et historique que tu devais passer, comme d'habitude, avec toute ta famille et tes amis. Mais les variations conjoncturelles imprévisibles ont transcendé les prévisions et les objectifs fixés. »

Dans tous les cas, depuis la France où il vit en exil, Alfred Nguia Banda lance un message à Guy Nzouba Ndama : « Joyeux anniversaire mon grand frère. Que Dieu Tout-Puissant te donne davantage le courage et la force de surmonter les écueils et les chausse-trappes qui jalonnent toujours la vie d'un Homme de Valeur. Très fraternellement, Alfred Nguia Banda. »

Ainsi va la vie ! Au Sud, la nuit tombée, dans les corps de garde, lorsque les anciens content les épopées des Hommes, ils ne manquent jamais de souligner ceci : « Les batailles des opprimés, des orphelins, des persécutés, des laissés-pour-compte… sont menées par Dieu.» Nous y sommes !

Brandy Mamboundou