Le mercredi 23 août 2023, le candidat du PDG est allé à la rencontre des habitants du deuxième arrondissement de la commune d’Owendo. Il a annoncé quelques mesures-phare de son éventuel troisième mandat.

C’est en présence de Jeanne Mbagou, maire d’Owendo, et des principaux membres de son directoire de campagne qu’Ali Bongo a animé un meeting dans le deuxième arrondissement de cette commune, au sud de Libreville. Là même où il avait lancé sa campagne, sur le site de la Setrag, le 11 août dernier.

À 72 heures du scrutin, il y est allé abattre ses dernières cartes, motivé par le regain de combativité d’une opposition requinquée. Face à une foule arborant les couleurs du candidat, celui-ci a multiplié les promesses et les petites piques contre son adversaire d’Alternance 2023, brocardé comme n’ayant pas de programme.

Parmi les mesures-phare, celles concernant l’emploi et les prestations sociales se trouvaient en bonne place, telle la gratuité des manuels scolaires et l’augmentation des allocations familiales. S’il était réélu, il offrirait à la jeunesse 30.000 contrats d’insertion professionnelle et s’attaquerait au sort des retraités, dont il promet de payer toutes les pensions, à l’instar du Professeur Albert Ondo Ossa, qui se donne un an pour résorber cette épineuse question. Ce qu’il ne dit pas, c’est si ces contrats tiennent compte des promotions de grandes écoles toujours en attente d’insertion dans la fonction publique, sans parler des recrutements directs, au placard jusqu’ici.

La lutte contre la vie chère, en plafonnant les prix des denrées alimentaires, s’inscrit aussi au cœur des préoccupations du président candidat. Ambition louable, mais qui se heurte à l’absence d’une véritable politique agro-alimentaire, qui permettrait l’économie de centaines de milliards en importations (dixit Alexandre Barro Chambrier). Et bien avant lui, Raymond Ndong Sima avait démontré l’utopie d’une maîtrise des prix de produits non fabriqués au Gabon.

Sur un tout autre plan, Ali Bongo se propose, une fois réélu, de transformer le visage de la capitale en la dotant de 100 km de voiries urbaines. Là aussi, aucun mot n’est avancé au sujet de la fameuse « Transgabonaise », immense chantier en cours, ni pourquoi il aura fallu attendre 15 ans pour moderniser Libreville.

Se dressant contre les « sorciers » qui répandent la haine et la division, l'Émergent en chef, qui rêve de faire du Gabon un grand pays, souhaite aussi l’ériger en exemple de paix en Afrique et dans le monde. Au soir du 26 août et les jours suivants, il aura l’occasion de le montrer à la face du monde.

Elzo Mvoula