Dans un courrier daté du 11 décembre 2023, le Syndicat national des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité (Syntee+) a déposé un préavis de grève sur la table du directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Une décision qui ferait suite à plusieurs manquements observés depuis quelque temps.

Le séjour des syndicalistes dans les locaux du B2 n’a apparemment eu des effets escomptés sur le moral des agents de la SEEG. Le document déposé sur la table de la direction générale, la semaine dernière, par ces mêmes agents regroupés au sein du Syntee+ prouve que ceux-ci sont déterminés dans leur combat. Malgré des têtes rasées, ils ne lâchent rien. Comme quoi, ce qui ne te tue pas, rend plus fort.

Comme premier élément de la discorde, les partenaires sociaux fustigent la note d’information du directeur général relativement au non-paiement de la gratification de 2023 qu’ils considèrent comme une flagrante violation des dispositions de la convention collective en son article 50. L’autre point qui fâche les agents serait l’ingérence constatée du président du conseil d’administration depuis sa nomination en mai 2023 par le Fonds gabonais d’investissement stratégique. Celui-ci se serait illustré récemment par son refus de payer la gratification de 2023.

Le manque de considération du directeur général et du président du conseil d'administration à l'endroit des partenaires sociaux vient s’ajouter à la liste des griefs relevés par ces derniers. Pour eux, depuis l’arrivée de l’actuel Président du conseil d’administration, les finances de la société souffriraient d’une mauvaise gestion. La privation du 13ᵉ mois en serait la preuve patente. Les agents de la SEEG conditionnent désormais le retour à l’accalmie par le paiement de cette prime sous un délai de 48 heures. En sus, le départ du PCA est exigée.

Si rien n’est fait dans les délais, le Syntee+ entend entrer en grève le mercredi 20 décembre 2023.

Elzo Mvoula