Échanger avec les habitants sur la situation que traverse le Gabon et les sensibiliser en vue des prochaines élections, le parti REAGIR s'est fixé cet objectif en allant à la rencontre des habitants d'Atsibe Ntsoss le week-end dernier. 

A l'adresse du président François Ndong Obiang qui conduisait la délégation, Nzoghe Ndzime Yvon Patrice, le Coordinateur du deuxième arrondissement dont ce quartier fait partie a décrit la vie peu idyllique des habitants. " Notre arrondissement, à l'instar des autres qui sont devenus un champ d'agressions de paisible citoyens alors qu'on compte au moins deux grandes unités de police ayant pour mission de combattre le banditisme qui devient un grand fléau. Encore faut-il que policier aient des moyens pour agir. Il y a des jeunes qui ont fait les études universitaires. Mais malheureusement, ils n'ont aucune porte pour s'en sortir. De plus, il n'y a pas de lycée et ni un espace de jeux pour susciter l'émulation sportive ".

Cette intervention a plusieurs niveaux a nécessité que chacun des cadres du parti prenne la parole. Jean Valentin Leyama pour dénoncer la main mise des étrangers sur les petits métiers et le commerce de proximite,  génératrice selon lui du chômage. A la suite de son vice-président, Étienne Francky Meboon Meba Ondo a appelé les jeunes à aller voter massivement. Il affirme que la meilleure manière de mettre un terme à la gouvernance du PDG est de voter massivement pour réduire la possibilité de " tripatouiller " les résultats. " Si on avait voté massivement, ils auraient du mal à tricher ", a-t-il soutenu. 

De son côté, le président de Réagir a fustigé la politique d’Ali Bongo qui se limite désormais à faire des dons. " Même l’eau  est désormais un don au Gabon. Bientôt on va vous dire que faire la prière est un don du chef de l’Etat... Dernièrement, j’ai vu une grande dame visiter une école et elle annonce l’agrandissement de l’école. Moi je suis allé voir. Et j’ai vu que c’était écrit ‘’ don de la coopération japonaise ’’.. a-t-il souligné. " Tout ceci fait partie du ridicule que nous devons absolument arrêter ", a-t-il conclu. 

Elzo Mvoula