Ce samedi 08 juillet 2023, les ressortissants du canton Bissok, dans le département du Woleu (Woleu-Ntem) se sont retrouvés à Libreville dans l’optique d’unir leurs forces afin de procéder à « la libération » de ce département et même du pays tout entier, qui serait tombé dans une spirale infernale. C’est en tout cas l’essence même des discours tenus par l’abbé Bruno Ondo Minsta, conseiller de François Ndong Obiang, président de Réagir et ses frères issus de la même localité militant dans plusieurs autres formations politiques.

Si lors des précédentes élections législatives, municipales et présidentielles il a toujours été était question d’élire des hommes, celles de 2023 seraient plutôt une course pour la «récupération »,  mieux, de la réappropriation du Gabon, qui serait désormais aux mains des « expatriés véreux », aux objectifs inavoués. C’est le contenu des différents discours tenus lors de cette rencontre dans un quartier réputé proche de l’opposition. Le manque de développement de cette localité semble la parfaite illustration de l’exaspération de la population, face au mal-vivre qui lui a été imposé.

Si Bruno Ondo Minsta avait déclaré publiquement, il y a quelques temps, qu’il ne souhaitait pas faire de la politique, la situation du pays et les nombreux appels à candidature émanant de ses frères et sœurs ont changé la donne. En effet, les évènements malheureux qui se succèdent les uns après les autres ne peuvent laisser un Gabonais insensible. « Notre combat et notre engagement ce n’est pas contre une personne. Ce n’est pas combat contre un individu. C’est un combat contre un système », a-t-il reconnu. Avant de souligner qu’il se porte candidat pour les prochaines législatives.

En sa qualité d’homme de Dieu, il dénonce le projet d’enseignement de l’homosexualité  dans les écoles publiques, pire pour les plus jeunes e dès le pré-primaire. Il qualifie cette «  incohérence » de «  Sodome et Gomore », comme dans les saintes écritures. Ne souhaitant pas s’etendre  dans les discours, il a promis remonter les bretelles de ces élus locaux, du moins ceux de son canton lors des législatives. Enfin, il a invité les ressortissants de cette localité à se joindre au combat que mène les partis politiques alliés à l’instar du Rassemblement pour la partie et la modernité (RPM), l’Union Nationale (UN) et bien d’autres formations politiques.

Elzo Mvoula