Gabon : Geoffroy Foumboula trouve « risible » le programme un taxi, un emploi

Par Brandy MAMBOUNDOU / 07 juil 2022 / 0 commentaire(s)
Un jeune, un taxi.

Lors d’un entretien accordé à la rédaction de Gabonclici.nfo, le vice-président du Copil citoyen, Geoffroy Foumboula, est longuement revenu sur la question du chômage endémique au Gabon qui fouette la plupart des jeunes diplômés et ceux qui ne le sont pas. A l’entendre parler, pour un pays comme le Gabon et surtout avec un produit intérieur brut par habitant (PIB) le plus élevé de la sous-région, le programme « un taxi, un emploi, un avenir », dont la deuxième phase est prévue pour le 15 de ce mois, démontrait « l’incompétence » notoire du gouvernement actuel à gérer Cette situation. 

Au Gabon, le nombre de chercheurs d’emplois ne cesse de grimper ; dans cette catégorie, il faut considérer les jeunes diplômés mais aussi des personnes sans qualification et celles ayant été licenciées par des entreprises. Le gouvernement, qui est le premier employeur, a fermé la plupart des portes permettant de réduire cette masse en gelant les recrutements dans la fonction publique. Depuis 2015, les recrutements ne se font que dans des secteurs « clés », aux ministères de la Défense et la Santé notamment. On note aussi quelques concours à la Justice. Et même là, il faut généralement un « parrain ». Devant une situation devenue difficile à gérer, le gouvernement a opté pour le programme « un taxi, un emploi, un avenir ». Un programme louable, mais qui laisse toutefois perplexes plusieurs acteurs de la société civile et même les parents d’élèves. 

Pour Geoffroy Foumboula, porte-parole du Copil Citoyen, « l’État aurait dû ouvrir le programme un jeune un taxi à toutes les cibles. Si l’État veut aider les diplômés à s’insérer dans la vie active, dans le milieu professionnel ou entrepreneurial, c’est d’abord l’amélioration de leurs conditions d’études. Ils ont besoin de laboratoires super équipés, ils ont besoin de bibliothèques et médiathèques aux normes. Ils ont besoin d’avoir une couverture internet dans leurs établissements de très bonne qualité. Ils ont besoin de financements pour les accompagner dans le cadre des projets professionnels au sein de leurs universités. Et non des programmes qui ne touchent que dix (10) a quinze (15) personnes sur plus de dix (10.000)mille diplômés chaque année », a-t-il fait savoir. 

Toujours d’après le leader de la société civile, pour un pays comme le Gabon, « pays le plus riche en matière de PIB/h de la sous-région, on trouve que c’est assez réducteur. Et que l’État inscrive cela comme un projet majeur de leur plan d’accélération de la transformation (PAT), je trouve cela risible à la limite », a-t-il conclu. Fort de ce qui précède, le gouvernement Ossouka Raponda gagnerait à trouver d’autres mécanismes permettant aux chercheurs d’emploi d’en trouver au moins un. Car, s’il n’y a plus d’emploi, à quoi sert-il d’organiser des examens à l’instar du baccalauréat ? 

 

Elzo MVOULA 

 

 

Article du 7 juillet 2022 - 11:28am
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